Périscopage - Bazooka - Le Dernier Cri
entretien Loulou Picasso / L.L. de Mars
J.C. Menu
Exposition le Dernier Cri

L.L. de Mars :  Oui oui, je pense à «L’art médical» par la suite, mais il y a une présence de

Loulou Picasso :  «L’art médical», c’est un mélange si tu veux de... des soucis de Slocombe avec les idées de Kiki. C’est-à dire que c’est Slocombe qui a repiqué les bouquins de chirurgie, ou je sais pas quoi, de, d’électricien, quoi...

L.L. de Mars :  Alors comment ça s’insinue, l’orientalisme, là-dedans? Pour vous tous1? Enfin pas... au moins pout toi... et Kiki... et Slocombe? Par quelle porte c’est rentré? C’est par la personne de Romain Slocombe?

Loulou Picasso :  C’est par la personne, après c’est par des soucis purement techniques que... de dessin de presse. Tu vois, que de redéfinir un trait etc., de trouver une façon, à peu près originale, et de trouver des - comment dire? - oui, trouver des exemples, chercher un peu des, d’autres dessinateurs dans ce qui a été fait...

L.L. de Mars :  Oui enfin, ça va pas seulement dans le dessin, ça va jusqu’à coucher avec des asiatiques à l’exception de toute autre femme : enfin il y a quelque chose qui est de l’ordre de l’obsession quand même dans l’orientalisme!

Loulou Picasso :  (rires) Bin oui, qu’est-ce que tu veux...

L.L. de Mars :  C’est assez curieux, non?

Loulou Picasso :  Ça nous a donné envie d’aller au Japon, ça..

L.L. de Mars :  Oui, Slocombe apparemment est définitivement l’orientaliste officiel des mouvements graphiques et

Loulou Picasso :  Oui mais il est pas si souvent que ça au Japon... Il est toujours derrière M* ...

L.L. de Mars :  Rue S*, c’est ça?

Loulou Picasso :  Oui. Je crois oui...

L.L. de Mars :  J’avais eu le bonheur de le rencontrer quand j’étais adolescent2... Oui... Et pourquoi il a jamais fait partie du groupe, alors? Alors qu’il y a une telle proximité d’esprit, de... de culture...


1 : en voici par exemple trois illustrations, l'une par Loulou, l'autre par Kiki et la troisième par Romain Slocombe.

2 : Romain : si un jour vous me lisez, pardonnez-moi, pardonnez-nous... il y a quinze ans, c’est parce que nous avions égaré vos tirages photo que, rouges de confusion, fermement décidés à périr dans un accident de bus, nous n’avons jamais osé vous recontacter — le bruit de lavabo que vous avez entendu un jour de 1990 dans votre téléphone, c'était moi qui essayais de vous expliquer tout ça — et c'est pour ça que le petit livre que nous voulions faire avec vous aux éditions K'dM n’a jamais vu le jour... Pitié, pitié, pitié...  Si je peux faire quoi que ce soit* aujourd'hui pour obtenir votre pardon, je le ferai.

 

 


* de gauche, bien entendu.