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| Le musée Puppenheim de New York*
cristallisait pour moi la puissance inouïe de ce morceau de peinture-là,
ses collections américaine et européenne était mon
Eldorado, je revenais souvent me perdre dans des catalogues, des revues,
des bouquins pas chers où je rêvais pour les mochasses miniatures
de Rauschenberg
ou de Gorky
de meilleures couleurs et de plus grands formats. Je comptais bien sur
Beaubourg ou quelques lieux de ce genre pour voir mes maîtres américains
en pièces détachées, mais je n'imaginais pas voir
un jour un rassemblement digne de ce nom de leurs oeuvres, et moins encore
dans un lieu qui me fascinait presque autant que les oeuvres elles-mêmes.
La première fois que j'avais entendu parler d'un projet de musée Puppenheim en Europe je m'étais promis si ça se faisait vraiment de renoncer à mes pantoufles de plomb triple semelle doublées phoque et d'aller sans rechigner me balader plus loin que St-Malo (depuis, ma rencontre avec Catherine a propulsé dans de vieux placards idéologiques ma haine des voyages, et j'ai fini par mieux connaître la périphérie de Firenze** que le métro de Rennes). *Pour ceux d'entre vous qui, par hasard, auraient passé leur premier bout de vie sans avoir jamais rencontré la petite merveille de F.L. Right, les sites ne manquent pas, ; je vous met quand même, pas chien, une petite repro du bazar. ** C'est du moins ce que j'aime qu'on croit, pas de commentaire s'il vous plait. |
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