L'art chemin faisant - 29 juin 2003 - Pont-Scorff

Recadrons un peu sur Pont-Scorff, je sens que j'ai vraiment du mal à tenir mon sujet, moi, aujourd'hui...

Le garde-champêtre du jour ne disposant que du pouvoir d'emmerder le monde, il en jouit largement, le plus longtemps possible, assisté par un micro : ça permet au creux de prendre une forme d'officialité (imparable au moins d'un point de vue sonore), au vide de tonitruer (le son écrase le sens, les rockers le savent bien).
Une foule d'environ deux cent personnes se voit infliger une assommante et bien inutile présentation de tout ce qui doit se dérouler dans la journée. Inutile, pas tant que ça: outre la jouissance que ça procure à Gisèle Beauvois* d'en être, et sacrément (nous sommes appelés à imaginer le temps de parole proportionnel au rôle de l'orateur dans l'Art chemin faisant) cette litanie renvoie au prix à payer pour une telle organisation; pas de raison que ce soient toujours les mêmes qui se fassent chier, autant que tous se rendent compte ici que tout ça se mérite, que c'est du sérieux, du solide.


*Direction artistique, c'est marqué sur le catalogue; c'est marrant, je l'ai jamais rencontrée en trois mois de travail de préparation pour l'Art chemin faisant...