S. Lumineau:
mais dans le dessin, moi... Pour moi il y a deux choses qui sont assez
différentes : si je dois faire une illustration, ça va me
poser vachement plus de problèmes que de faire du dessin pour de
la bande dessinée... Parce que déjà, pour moi, c’est
déjà deux pratiques qui sont complètement différentes,
bizarrement. C’est à dire qu’en bande dessinée,
je peux m’autoriser à mal dessiner, foutre un truc, et
L.L. de Mars:
Qu’est-ce que tu appelles « mal dessiner »?
S. Lumineau:
C’est-à-dire...pfff... Une mauvaise perspective... Ou...
Un décor qui va être vite griffonné... Enfin, quelque
chose où je peux recommencer, et je vais peut-être recommencer,
parce que je me dis... Parce que : «Là, ça va pas,
ça va pas dans le discours que je veux avoir». C’est
la seule donne, en fait, que je peux avoir, en bande dessinée,
c’est-à-dire : il faut... Il faut que ce soit narratif. Qu’il
y ait une problématique par rapport à l’histoire que
je raconte. On va dire, par rapport à une ambiance, par rapport
à un rythme...
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