L.L. de Mars:
Oui, c’est peut-être ça, tu as raison. Effectivement,
les enjeux sont très différents.
S. Lumineau:
c’est un... C’est un argument de poids, quoi. Il y a de plus
en plus de titres à sortir chaque année ; on parle de la
crise du livre, mais après la crise du livre elle frappe les éditeurs,
les petits éditeurs en bande dessinée, mais pas les gros.
Enfin, c’est un poids économique super important. Quand on
voit les avances proposées par les éditeurs en bande dessinée,
je pense qu’elles sont... Plutôt pas mal, par rapport à
quelqu’un qui va commencer un premier roman. Donc du coup...
L.L. de Mars:
Pour Delcourt, tu as eu une avance ?
S. Lumineau:
Oui, oui oui oui.
L.L. de Mars:
Et ça représente quoi ?
S. Lumineau:
Ça représente 8000.
L.L. de Mars:
8000 euros ? C’est gigantesque.
S. Lumineau:
C’est gigantesque. Et pourtant, voilà, moi je suis... Un
jeune auteur... C’est la première fois que je signe un contrat
chez un gros. Donc, euh, c’est, euh, c’est un potentiel économique
qui est super important.
L.L. de Mars:
Et l’intéressement dans les ventes, c’est de ?
S. Lumineau:
C’est, une fois que c’est... Une fois que j’ai
atteint les 8 000 € de vente, machin... C’est... C’est
8 %, et après au-delà d’un certain nombre d’exemplaires
c’est 10 %... 40 000 exemplaires, c’est 12 (rires). Enfin,
ce qui est drôle, c’est que je ne sais pas du tout comment
sont les contrats au niveau, au niveau littérature, mais... Je,
déjà, 40 000 exemplaires pour un ouvrage en littérature,
c’est quand même assez exceptionnel, quoi. On va dire. C’est
très très très rare. Alors qu’en bande dessinée
L.L. de Mars:
(rires) On cesse de parler de littérature en général
dans ces cas-là (rires)... Et à partir de 40 000 exemplaires
en bande dessinée, de quoi est-ce qu’on cesse de parler ?
De bande dessinée ?
S. Lumineau:
(rires) Je sais pas... Non
|