S. Lumineau:
(rires) Je dis, je dis LA bande dessinée même si c’est
pas le... Faudrait dire LES bandes dessinées. D’accord, mais
c’est parce que, il y a aussi ce... Ce truc-là où
on adule ... Des... Des, on adule des tâcherons, quoi. Enfin le,
la... Ce qui est marrant c’est que ces nouvelles formes à
mon avis, des nouvelles formes artistiques entre guillemets... Par ce
que, voilà, on nous fait croire... Moi je ne me pose pas du tout
la question de savoir si c’est un art ou pas.
L.L. de Mars: Objectivement,
oui. C’est simple comme l’éternité. En discuter,
c’est déjà jouer d’une formulation enrichie
de quiproquos sociaux, hiérarchiques, etc. Ça n’a
aucun intérêt.
S. Lumineau:
Je ne me pose pas du tout la question. D’ailleurs, je m’en
fiche éperdument. Je... Je, art ou pas à art, et je m’en
fous... C’est une pratique, point barre. Enfin, voilà, pour
moi c’est pas du tout essentiel de se poser cette question-là.
Donc... Ptt.
L.L. de Mars:
Il convient de se la poser quand c’est fini, d’un point de
vue critique. Pour obtenir un champ critique. Pour lui donner son objet,
hein, c’est... Hein... D’ailleurs, parlons-en : ça
m’intéresse assez. Quel est ton... Actuellement... La bande
dessinée... Enfin, LA bande dessinée, décidément...
Les dessinateurs de bandes dessinées sont fermement décidés
à prendre en charge, sinon l’histoire, ce n’est pas
encore fait, du moins l’axe critique de leur pratique... Tu te situes
où, dans ce champ critique ?... Est-ce que ça fait partie
de... De ton travail, enfin, artistique (rires), d’avoir...
Un rapport critique constant avec les autres productions... Et euh...
Le champ de la critique lui-même ?
S. Lumineau:
Bah...... Moi, les quelques participations que... Je... euh... J’ai
faites sur des revues critiques, s’attardaient essentiellement sur
l’aspect éditorial. Voilà.
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