L.L. de Mars:
On touche à quelque chose d’assez intéressant... C’est
que si tu écoutes finalement parler les dessinateurs de bandes
dessinées — comme on pourrait écouter parler je pense
des poètes, ou des écrivains, ils diraient sans doute la
même chose — et peut-être même tout être
humain confronté aux oeuvres... à chaque fois que quelqu’un
évoque une oeuvre qui l’a profondément marqué,
c’est toujours une oeuvre de la dissidence. Ce sont des oeuvres
qui ont travaillé au dépassement de leur cadre usuel d’apparition...
Au dépassement systématique des règles dans lesquelles
on aurait voulu inscrire le... Leur territoire... Leur pratique... Et...
C’est très étonnant de voir, d’entendre pardon,
autant de dessinateurs de bandes dessinées faire appel...euh...
Pour signaler les événements marquant de leur vie, à
tout ce qui est en rupture radicale, là où il y a du jeu,
et se rétracter pour eux-mêmes presque systématiquement
derrière le paravent des obligations. Ça c’est incompréhensible
pour moi.
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