Le dernier boulon a pété
; ça fait si longtemps que je vivais dans cette crainte que j'avais
relégué la chute, la vraie chute, la grande, dans les
hochets que s'agite superstitieusement la névrose pour s'en tenir
à elle-même. J'ai vu sombrer autour de moi tellement de
gens, et pendant qu'ils se flinguaient ou que leur crépuscule
comateux les finissait dans l'assistance clinique, empâtés
par la dope légale, je restais de mon côté banalement
mélancolique et tragiquement équilibré.
Il aura suffit d'un simple dernier petit crochet par un zoo de plus
pour que cèdent les pilotis de ma raison. Juste au moment où,
quittant Hérouville St Clair, la révélation se
donna en pleine clarté : on y fabriquait des singes avec de
la chair humaine. |