Autant dire que dans ce genre de périodes
où tout vous fout la trouille, où la plus petite ombre
vous laisse présager le pire, il n'y a qu'un tout petit saut
d'humeur pour séparer la satisfaction de trouver les petits vices
bien futiles à côté de la tragique chute des jours
de la tentation de les y ajouter, un par un, de comptabiliser tout ce
qui vous égratigne pour agrandir bien salement la plaie qui vous
déchire. Pouacre. Un seul filet de gorge de la roucouleuse de
service, et c'est la goutte de miel en trop sur trois nappes de Wagner,
c'est la noyade...
L'air de rien, en poussant sa petite crotte sonore, cette innocente
incompétente participe à la transformation du monde en
une immense bouse, et j'espère bien qu'il y a un jugement dernier
pour les pingouins de cette espèce aussi.
Comment dire ça, sans grandiloquence? Pas simple, quand on a
la vanité de déplacer des blocs de pierre..
Ce qu'il y a de plus précieux en l'humanité est chaque
jour piétiné par elle. Ce qui la ruine, elle le chérit.
Ce qui revient à dire (et c'est, je l'admets, INSENSÉ):
le plus précieux de l'homme n'est pas humain.
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