Mo ti Ma MA

 
 
Ti, mo 
ti pa pa, ma panse 
que j'oublie lorsque tu n'es pas 
Là 
" ouvres- me dis-tu 
-le frigo 
Ce que tu veux: des saucisses, du gruyère, 
Tu as faim (?) fais-toi réchauffer" 

JE TROUVERAI 
                                        "des boites,du porc froid 
DANS LE PLACARD 
                                        du boeuf froid, du poulet froid, tu as assez mangé ?

 

 


 
 
Ma ti pa pa tu dis à 
Mo ti ma ma 
& à moi 
à la fin du repas tu dis 
( sans arrêt, pour le repas suivant ) 
vous avez assez mangé ? ( 

Dans la bouche nous avions encore la charge du goût dont tu voulais nous éviter les retrouvailles 
Tes vieilles faim ma ti pa m'ont nourri donné le goût 
POUR la faim ) 
 

"Si tu as encore faim, débrouille-toi, 
tu trouveras du maquereau à la moutarde, des boîtes de conserve, du pâté de porc au frigo, 
sans doute des restes du poulet de ce midi, du porc d'hier, du boeuf d'hier, mais 
mange, 
tu ne manges toujours pas grand-chose, 
NOUS, dis-tu, 
te voyons si peu 
Oh c'est bien du plaisir que tu sois avec nous 

 
 
 

 
 

 
 
Mo ti ma ma dit a 
Ma ti pa pa: 
la pluie caresse, 
tu peux faire contre ? 
Fais, plais-moi, 
caresse contre la pluie 

Compte avec moi les jours 
jusqu'au jour 
mo ti ma ma ( 
je te dis - tu ris - 
"Mon Dieu Ma Délivrance, 
ôte-le moi" ) 
Tu parlais de mes yeux: 
c'est pour constater le jour 

Je m'en sers autrement 
Derrière les larmes de temps en 
Temps, je ne vois plus les tiens 

 
 
 
 

 
 
 
 
Mes livres, 
que tu ne lis pas 
qui sont le Monde 
ouvrent les pas, mo ti ma ma, 
la manigance de la mante 
 

Mo ti pa pa: 
-Ce que tu fais, 
tu abats tes paupières, 
Ce que je fais tu l'approuves, inévitable 
ment, que j'ai fait, 
je ne le sais plus tu sais, seul, 
Ce que j'ai fait 

" Mon Dieu ce corps, 
refais-moi sans" 
Motimama 

Chez toi, sans cesse je les ferme, 
Tu ouvres à nouveau les rideaux, 
que je referme, 
Tu ouvres les rideaux du salon où je lis pour ne pas sortir, 
je tente de te dire, 
je les fermes: 
lorsque tu les ouvres disant 
" c'est la lumière qu'il te faut " 

 
 

 
 

 
Tu mets ta langue derrière la mort 
ma ti ma ma 
La vie que je me fais, toujours, 
c'est celle que tu me laisses; 

de toutes choses, tu t'étonnes 
des fleurs qui meurent plus vite que ton goût pour les fleurs 

 
 


 
 
Je reviens régulièrement me perdre dans ces draps 
où ma bouche 
touche 
mes pieds; 

tu chantes mo ti ma ma, 
partout où se posent mes yeux ne s'y ferment 
Jamais sans larmes encore 

" ce corps, mon Dieu, 
coupe-moi du chant des hommes, 
ôte-le moi, 
je ne sais rien en faire " 

à nouveau j'ai froid 
souffle sur mes doigts 
me suis coupé à l'os 
souffle sur mes doigts 
des fourmis, plus loin 
souffle sur mes doigts 

souffle sur mes doigts 
souffle sur mes doigts 
souffle sur mes doigts 
souffle sur mes doigts 

souffle sur mes doigts 

 

 

 

 

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