|
|
|
---|
|
Pour tenir compte des remarques des visiteurs de ce site, une liste de distribution anonyme et automatisée a été créée. Si vous souhaitez recevoir un bulletin toutes les deux semaines environ pour vous signaler les nouveautés du site autrement difficilement trouvables, merci de vous y inscrire en cliquant sur ce bouton. |
François Bon, un des premiers visiteurs de ce site m'avait demandé d'écrire un texte qui aurait un peu décrit comment les choses en étaient arrivées là. Il me fait maintenant l'amitié de publier ce texte sur son site dans la revue (octobre). Je le reproduis malgré tout ici, puisque c'est de cette image que tout a (dé)généré. "Comment jen suis arrivé à un tel désordre". Au tout début du désordre était cette fascination pour la petite fenêtre lumineuse, allumée jusque tard dans la nuit et de laquelle jaillissaient et apparaissaient tour à tour, des poèmes de Charles Baudelaire, des peintures de Joan Mitchell, des insultes shakespeariennes, une revue sur Marcel Duchamp, des reproductions des manuscrits de Proust, un annuaire de couleurs, de cette fenêtre il était également loisible de jouer aux échecs contre un autre fictif, ou au scrabble contre un ordinateur trappu. De la petite fenêtre je pouvais aussi lire le journal, consulter le dictionnaire ou une encyclopédie et surtout la petite fenêtre éclairée moffrait la sidérante facilité de passer du coq à lâne grâce aux liens qui me faisaient rebondir dun livre à lautre, dun coin de cette terre à lautre bout du globe: jétais comme le papillon de nuit létalement épris de la lueur électrique. Ces luxueuses déambulations me donnnèrent envie de participer, aussi modestement soit-il, à ce grand fourbis __ bric-à-brac qui un jour supplanta mon dictionnaire indocte de ce que pouvait être une scutigère, rencontrée dans la Jalousie de Robbe-Grillet ( cest à dire quen dépit des efforts de Robbe-Grillet de sattacher aux moindres détails de la bestiole, je me faisais une image assez floue de son apparence ), une simple recherche sur le réseau méclaira instantanément, hommage soit rendu à un passionné dinsectes ravageurs qui avait apporté sa modique contribution au grand capharnaüm. Alors comment comptais-je remplir les 100 mega-octets octroyés par mon fournisseur daccès (ces 100 unités ne voulaient à lépoque pas dire grand chose pour moi, tout au plus je me fis la remarque amusée, quun jour donc, mon site "péserait" peut-être 100 méga-octets à limage du quintal de son auteur)? Songeur, je regardais les boîtes et les boîtes empilées sur les étagères , les brouillons qui trainaient sur la table, lordinateur dont le "bureau" était lui aussi constellé de programmes, de fichiers, de gadgets et de trouvailles, la poubelle (je ne parle plus de celle de lordinateur) et ses ratés, ces dessins tracés pendant des écoutes téléphoniques distraitres (telephone drawings), le manteau de la cheminée comble des auteurs qui "servent en ce moment", etc...: ça répondait à la question en somme. Javais en effet vu de ces sites où tout ou partie dune image vous prend par la main pour vous emmener en visite, et jentendais donc en faire autant, il suffirait de cliquer sur un élément, un tiroir, une boîte, un cendrier, et je donnerais à voir ce quil recèle. Avec lenthousiasme des néophytes*, je me lançai dans cet inventaire sans ordre et sans chronologie, et, naturellement, une idée renvoyant à une autre, je devins vite grisé par les liens hypertextes, ces étonnants vecteurs qui catapultent le lecteur dun bout à lautre de la planète, à limage du tortueux parcours de lecture dans Marelle de Julio Cortazar. "Lorsquon commence à faire sa part au silence, il lexige toujours plus grande" ( Maurice Blanchot in la Part du feu ). Il en va de même pour labsence dordre, le désordre, qui conduisent surement au règne sans partage de lassociation didées. Lémerveillement du début débouchait finalement, maintenant, sur la représentation fidèle didées, de pressentiments et de perceptions déjà anciennes: le caractère protéiforme des personnalités, la concordance dans le temps de pensées diverses __ cette difficulté si chère à Malcom Lowry dexprimer plusieurs pensées simultanées __ et notre appréhension sans cesse changeante, sans cesse altérée par le temps. Nos existences sont des labyrinthes dont certains méandres sont communs à dautres dédales empruntés par dautres ( pas toujours contemporains dailleurs ). Ces réseaux sont amenés à sintercroiser à lenvi, pourvu quon ait lintelligence de sy perdre. Sur la petite fenêtre lumineuse joffrais enfin aux autres voyageurs ne serait-ce quun infime pixel, qui séteindrait sans doute un jour, mais qui aujourdhui brillait de toute sa fierté de nouvel arrivant. (*) enthousiasme qui faiblit à plusieurs reprises, au fur et à mesure des embuches techniques qui jonchaient mon chemin incertain. Il y aurait long à dire sur ces taupinières informatiques qui paraissent des montagnes de prime abord et quon surmonte à laide de son bon sens, mais aussi sous une pluie fine des quolibets et des sarcasmes des personnels des services de support en ligne. |
|
||
Les pages récentes du site ( 20 juin 2002 ): Ubu roi d'Alfred Jarry, illsutré par Hanno Baumfelder, une galerie de peintures d'Emmanuelle Anquetil ( sur un poème d'Henri Michaux ), Le Livre, La Dérobade et Dévoilement, trois extraits des Déclinaisons de l'imposture de Laurence Murphy, également de Laurence, Egarements. Toutes ces contributions sont accessibles en « bout de table » |
Pour se désincrire, cliquer sur cet autre bouton: |
|
Lire la disquette ci-desous pour retrouver les archives des nouveautés (sic). |
|
|
|
||
Nouvelles ( pas toujours brêves et pas toujours fraîches) : Le Site du désordre a été primé meilleur site littéraire par la Société des Gens de Lettres au primtemps 2002. Merci à vous tous visiteurs qui avez contribué à cette distinction. Philippe De Jonckheere. |
|
|
Les mises en page de ce site sont conçues pour être vues en 800X600 pixels. |
||
|
||
This site is best seen with your glasses on. |
||
J'ai reçu ce
mail étonnant: J'ai emprunté
une fois Tentative
d'épuissment d'un lieu parisien de
Georges Perec à la bibliothèque Jules-Joffrin
(XVIIIème arrond. de Paris), et, page 21, en regard de ce
texte souligné : " Café
de la mairie, 18 oct 1974, 12 h 40 : « Retour
(aléatoire) d'individus déjà vus : un jeune
garçon en caban bleu marine tenant à la main une
pochette plastique repasse devant le café »,
au crayon, quelqu'un avait inscrit, se reconnaissant sans doute,
"moi" avec une flèche. J'ai
emprunté le volume le 08.12.98;
fiche biblio en dernière page. |
||
|
||
J'ai reçu cet autre mèl d'un abonné (sans doute soucieux que le succès me monte à la tête): <Re:> |
|
|
|
![]() Une suggestion d'un visiteur régulier du site: la possibilité d'aller directement dans un coin improbable du site ( il suffisait de demander et il suffit donc d'appuyer sur le bouton ). |
|
|
![]() Sous presse mais ( décidément ) pas pressé: une balade dans l'univers sombre des Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon. |
|
|
|
|
|
|