Entre-temps, Philippe De Jonckheere, 2000-2001.




Regardez bien ces deux photographies. Elles n’ont aucun interêt. A bien des points de vue il ne serait pas faux de dire que ce sont deux photographies ratées. L’une est trop sombre parce que sous-exposée, l’exposition ayant été calculée pour la tâche lumineuse sur le mur. La deuxième est floue parce qu’elle a été bougée. Ces deux photographies représentent avec des bonheurs inégaux la même plante verte adossée au même mur blanc. Tout cela est consternant d’ennui. Les deux photographies ont été prises à la même heure du jour deux après-midis de suite assurant à cet ennui un principe de continuité. Les deux photographies se valent et pourtant l’une __ celle du haut _ a été prise au XXème siècle, et l’autre __ celle du bas __ au XXI ème siècle, l’une l’après-midi du 31 décembre 2000 et l’autre l’après-midi du premier janvier 2001. Et je crois que c’est bien tout ce que je pouvais faire pour attirer votre attention aussi longtemps sur deux photographies ratées.

Fin.

Reprendre depuis le début.

Retour à la page précédente.

Retour à la lithographie de Joan Mitchell