Résumé des épisodes précédents :moi Baruch, et bien malgré moi, votre dévoué Baruchinet, je vous ai confié la fin des fins de mes siestes, je vous ai parlé de LUI! Kaddosh, kaddosh, kaddosh Perlimpinpin Tsevaot (Roi des Rois des Rois!), pour qui nous nous sommes embarqués, du jour où il décida que -non contents de nous plier les membres pour enfiler l'armure importable de l'histoire- nous allions devoir tirer nos flèches pour LE retrouver un jour, patient, sans corruption, tapotant légèrement sur nos lignes guerrières, de l'autre côté de Gan Eden... Entre temps, il y aura eu l'épuisement total qui conduit en flânant de la foi émerveillée -passée par la perte de foi- à la foi tremblante dans la terreur ; voilà à peu près comment ça s'articulait:A) d'où il ressortait que quoi que nous fissions, le texte allait être lu par Celui qui me parlait (portrait) puisque ce qui s'y opposait était de toutes façons inscrit dans le projet : en gros, ça sentait très fort le rideau, et nous n'avions qu'à claper nos clapoirs. Il lit? Boum! ça s'envenime! mais rien n'est perdu, ça repart... Ceci, l'air de rien, pas moins de cinq fois pour épuiser les dernières ressources du public trop friand de phénomènes ou d'événements marquants. Il nous signalait brutalement que ç'en était fini de notre calendrier.B) Où l'on comprit que -curieusement- le récit de notre fin était censé avoir déjà été largement compulsé, commenté et remoulé par nos soins, et que, si le boulot n'avait pas été fait, nous n'avions plus qu'à nous démorver sans moufter. Le Livre était là depuis si longtemps, que nous avions cru bon de n'en lire que les notes en bas de page, ce qui expliquait, selon Lui, pas mal de dérives.C) Où l'on dut subir l'humiliation d'une démonstration infantilisante tendant à prouver que nos liturgies, nos exégèses, nos commentaires, comme notre histoire, tenaient sans peine dans la vie d'une mouche. Et pour ceci? Cinq hypostases bien visibles, bien lourdoques, cinq filiations Nobodaddy décloutées pour les niais, cinq trucs vaguement nous, qui allaient prendre le relais de notre très cher Adonaï Elohenou Sela Sela Sela Avinou Malkenou Sela MummaMia, pour nous raconter comment, par une boucle sournoise, lentement instillée par notre fainéantise énorme, nous avions pu nous retrouver au coeur du récit historique d'un désastre inattendu, alors que nous étions déjà -et depuis bien longtemps- broyés par ses effets.L'homme de la paume, premier des cinq avatars de Celui qui nous parlait, change de temps : on passe à l'imparfait, là où toute l'assemblée attendait un futur... Dubitation générale...D) L'homme des vertèbres prend le relais. Personne ne voit très bien ce que le récit à de plus vertèbres que la paume, pas plus que ce que la paume pouvait avoir tout-à l'heure de moins vertèbres... On attends avec inquiétude le monologue de l'homme des couilles...
ette
inconsistance du ravage, la mobilité, la précarité de ses
évocations, son incroyable faiblesse, ÉTAIT le véritable
fléau qui dispensait les hommes d'avoir à se soucier de l'état
des lieux de leur mort... elle-même leur apparaissant comme un accident
peu envisageable. Qu'auraient-ils pu projeter, eux, sans projet ni portrait?
Par exemple, ils se noyaient par goût pour -disons- le bleu, et
poussaient leurs nations dans l'ondulation des flammes, ceci même, SANS
CALCUL.
Vieux ravages et vieilles dépouilles se rendaient reproductibles dès
qu'ils cessaient momentanément de haïr, ne sachant ni pourquoi ils
avaient haï, ni pourquoi ils avaient subitement cessé.
L'articulation lente (les entre-coups et les parasitages des volontés
volubiles des autres têtes) de la Bête, dans sa lecture appliquée,
son élocution traînaillante, infligeait au corps des hommes lus,
un moule pour chacun de leurs organes ; à savoir?"
"Ce que la mémoire
accablée, pulvérisée, mise en pièces, impliquait
d'effondrements par pans entiers de l'immédiate réalité...
par exemple... évoquons leur naissance: les alentours, les circonstances,
le nom des pères, TOUT CECI, les mouvements de mâchoires de la
Bête -pour parler- le restituaient en un accouchement nouveau, inorganique
: l'énonciation des hommes lus exactement comme auraient pu être
lues leurs propres biographies, fondait leur véritable réalisation
; et cette architecture exemplaire (accomplissement désormais unique,
éclipse absolue faite sur les sexes des mères, sur la disparition
des pères), leur était aussi dérobée. Ils furent
condamnés à retrouver les cultes dont ils avaient eu honte, à
célébrer à nouveau l'utérus du Monde, l'inorganique
sur-organisé qu'ils avaient vu un jour en toute chose".
Se plier à
l'articulation propre à son effroyable genèse, faire entendre
à ceux qui composent nos rangs le verdict sur notre impiété,
notre acharnement à la légitimité, légitimité
du crime, légitimité des naissances arrangées, des naissances
interrompues, des naissances artificielles, des morts camouflées et des
morts redistribués parmi les vivants... voici sans doute l'origine du
jonglage continu de l'homme des vertèbres avec les nuances imperfectibles
des ordres et du Temps de notre immense trucage.
"L'air était devenu le pire
ennemi de la respiration. Leur souffle, devenu une instance intolérable,
noircissait leurs poumons; ceux-ci, affolés, se heurtaient avec désordre,
sans retenue, aux côtes, s'y inscrivaient en creux comme des brûlures:
rendues liquides par le souffle, leur poitrine s'écoulait toute entière
par l'anus. Et ils ne mouraient pas; (ils ne mouraient pas)
ils sentirent les tressaillements de leur coeur dans une abominable liberté
; et ses saccades de guêpe enfermée occupaient la totalité
de leur cage thoracique".
"la Langue... (tant -à l'instar
de la Bête dont elle est ici le Nom- son ossature et celle du Verbe qu'elle
véhicule n'a qu'une Mesure, celle-ci contiguë à La Grande
Fabrique)... la langue, que les hommes avaient prise pour nature, était
devenue subsidiaire aux arbres, aux renards et à l'albumine ; mais l'homme
des vertèbres pouvait encore sans pudeur prononcer "arbre" ou "renard"
sans rougir, lui, d'y avoir cru".
"Sans qu'ils n'en sussent rien, la
Bête était aussi l'alphabet qui régissait l'écriture
du Livre improbable que composaient, derrière le miroir -qui avait remplacé
je le rappelle, le ciel et le mot ciel- les mémoires mêlées
des hommes.
Le miroir jaloux ne
laissant rien percevoir ni imaginer du Livre qu'il recelait (dont chaque
page était simultanément ou alternativement une pierre et un poisson,
dont chaque page est aujourd'hui la peau écrite des poissons et des pierres),
rendait parfois aux hommes le reflet de leur incomplétude, parfois ne
laissant obscurcir leur ciel poli que par l'image des cinq visages de la Bête.
Le plus souvent, le miroir ne renvoyait aux hommes qu'une masse sombre, injurieuse,
dont les déplacements étaient plus contrefaits encore que la silhouette.
Monde piégé entre deux systèmes de redondances, monde en
réplétion, gonflé et oxydé. Hommes aux yeux levés,
Bête immuable, corps blessés. le silence des bibliothèques
avait fait place au vacarme des représentations exactes du monde, car
le miroir réfléchissait aussi les sons et les odeurs".
"Ces visages sans densité
narguaient, en s'effeuillant, aplanis comme les images votives que personne
ne savait plus produire, la crédulité des hommes qui y voyaient
l'ombre du Codex lui-même. Là où les hommes durant des siècles
avaient cru voir la Bête dans un corps décelable qu'une seule décision
pouvait faire disparaître, elle était devenu la multiplicité
même, et, pour la première fois, l'homme ne voyait clairement plus
d'autre nuisible que sa propre terreur qu'on lui nuise."
"En vérité, l'ensemble
des pages était simultanément ou alternativement une Mesure et
un arbre sans tronc, dont les racines scellaient toutes les pages et rendaient
le livre illisible même pour la Bête.
Chacune des feuilles de cet arbre était simultanément ou alternativement
une pierre, et un poisson ; seul un éclairage sur leur devenir avait
pu, inutilisablement, rendre compréhensible aux hommes les terreurs et
les meurtres passés. Mais seule la pierre abritait -et interdisait- le
pouvoir de transformation."
"Perpétuellement
affolés par l'hostilité d'un meuble, d'un mécanisme, du
déplacement incontrôlable de leur corps, d'une Mesure, les voici
; ils s'acculaient à la faillite dans cette énergie dépensière,
sacrifiaient l'économie ténue de leur volonté pour le désastre
de cette amnésie, de ce balbutiement et -principalement- du retour au
babil dont leur progéniture ne voulait plus."
"Ils firent ce que firent avant eux
tous les hommes, organiser le réseau de leurs névroses pour combattre
la psychose qui les menaçait. Afin de ne plus autoriser les hasards de
la perte effrayante à s'immiscer dans leurs efforts, leurs systèmes
de notations se multiplièrent, devinrent inexorablement de plus en plus
complexes : ces tissus informatifs inextricables par quiconque ne les eût
pas lui-même échafaudés, écartaient rapidement les
hommes de l'attachement aux morts, jugé(s) évidemment crapuleux
; tant l'acharnement des choses vives à s'effondrer ailleurs que dans
la mort occupait toute leur vigilance".
(l'hypothèse du désert n'est -dirent-ils- que le manque
d'une chose minuscule ; à une place allouée : ceci constituait
l'essentiel de leur poésie.)
n miaulant, il
se tourne vers le meuble, incertainement linéé par les vires de
sable, contours de langues jaunes, il s'essuie le front, doublé de sueur
collante, râle, dans un désarroi dont je ne saisis en fait -cible
visée? Développement?- rien... (le panorama étant seul
dépositaire de ses apparitions brusques au cours du récit, de
sa fonction dans le récit, de l'enchaînement des propositions du
récit); il fouette son ventre des doigts, le rougissant -piaille- tambourine
des deux paumes à plat. Il scrute une part inquiète du paysage,
semble observer des activités qu'à lui seul il est donné
de voir:
Nul n'a vu les trois
anges s'approcher de lui ; comme un calque des brusques sursauts, (des saillies
de leurs muscles, bruissements de pattes de crabes), le tissu mince s'enlace
-nourri de moiteur, bien gorgé- aux jambes et courbures des trois torses;
la chaleur alarmante qui favorise l'épousaille collante des robes,
leur ajustement humide à la topographie des corps, mine la résistance
de l'homme aux assauts des trois anges: l'affaissement des quatre corps (celui
de l'homme cependant, à lui seul, bien plus lourd que ceux des
anges réunis) s'appesantit par la nuée sablonneuse qu'il soulève,
qui nourrit la pesanteur de la chute.
Un des genoux jeté à
la nuque, claque étouffée, les bras tenus en pince -en arrière-
et une main plaquant le corps, par l'épaule, au sol, l'autre insistant
au coude, jusqu'au craquement, ceci des deux côtés (le cul martelé
par les semelles qui éprouvent la tendresse des chairs dans le coup)...
le tiraillement infligé à la jambe gauche maintenue, contre ses
secousses de truite, au dégagement de la courbure de l'os de sa mortaise
cartilagineuse -sec comme un bruit de bouche- où le membre quitte le
membre, et révèle les jonctions musculaires et tendineuses relâchées
-entre elles assouplies, fluides- voilà une rotation nouvelle, contre
nature, qui s'ouvre à une jambe de chiffon.
Rayant, d'abord, les dents, accumulés
aux gencives, les grains du sable s'enfilent, gouffrent, à racler la
gorge, écorchent le palais, la cornée, s'y collent aux larmes.
Les couches successives de la peau
inventoriées par la lame du couteau, graisses suivies, décomptées,
jaunes, de l'abdomen, reculent sous la pointe élastiquement, poussées
en cône de la lame aiguë -de même la résistance d'un
caoutchouc sous l'aiguille- et ne veulent pas céder leur part de mollesse
retenue dessous; ploient à craquer, adhèrent.
Et, à l'instant
où elles cèdent -remontent au long de la tranche depuis le fil-
après la percée, la découpe lèche le métal
et brutalement dégorge ce qui la tient gonflée, une expansion
brune joufflue étranglée par la plaie, humecte et perle ;
remontant vers le plexus -plus loin, sous l'ombre, les côtes agitées
ridulent le torse, tremblement de marée- le couteau (à chaque
avancée retenant un peu plus la peau, qui abandonne le métal brusquement
lorsqu'elle cesse d'être collante) s'accompagne de borborygmes lancés
en nappes, claque de bulles, de l'intérieur qui remonte, s'évase
hors de la coupure ; l'abdomen livre son pécule, se relâche comme
une aile de raie morte, et les trois anges détournent la tête de
l'odeur écoeurante qui s'en dégage.
"les veuves compatissantes, les amis
bien intentionnés, alignèrent les babioles précieuses avec
bienveillance, économisèrent à la hausse des morts, classifièrent
les trésors réfutés du défunt; firent du trajet
d'un homme, une collection."
«Tenez bien la mâchoire
..oui, oui, fermement, comme ça, comme un chat...
les pouces décoincent la mâchoire de la même manière
dont on fait avaler un médicament à un chat, les doigts dans la
bouche repoussant la peau épaisse qui s'y refuse, écartant les
maxillaires en s'y insinuant, l'un des anges écarte donc, aux pouces,
la mâchoire que la crispation tenait bloquée
-non, le mien, prenez donc le mien
la joue pour origine de la découpe... Non
-aux commissures plutôt... trouvez d'abord la jointure...
dégagez la tête du condyle... voilà, déboîtez...»
Ce qui fut décidé
: imprimant à la lame un mouvement rotatif nerveux, la pointe plongeant
au même instant sous la voussure de l'os, dégageant, après
son insertion entre la cavité et la tête, l'appareillage
osseux inférieur de l'appareillage osseux supérieur, LA BOUCHE
BASSE (tous les points musculaires, tendineux, sectionnés, des attaches
de la mâchoire à la tête) se désiste -dans l'effort
du poignet- de sa mortaise; spontanément émerge du croissant de
chair et de peau, dégagé, le dessin blanc de l'os, toute tension
s'abandonne enfin lorsqu'elle s'encoche sous l'oreille, contourne LA LAME COUPANTE
DE L'OUTIL
recueillant la mâchoire isolée, l'ange auquel appartient le couteau
fait céder d'une ultime secousse les dernières fibres ligamenteuses,
et la dissimule dans la poche d'une besace de toile, & la langue... la langue
que ne bloque plus dans son clapot le palais inférieur bat sans retenue,
puis, ployant au cou, s'éteint en glissant sur la glotte offerte
je veux y ajouter, scrupuleusement, la charge de salive glissant, à chaque
frétillement du muscle, délaissée à la gorge, goutte
large filée de bulles comme une nymphe de papillon sur la tige épaisse
d'une gorge mutilée ; l'éclosion d'un frétillement de plaintes
inarticulées pétille dans la mousse crevée...
llustrant notre
terrassement progressif par des bribes souvent interrompues (qui sous-entendent
notre connaissance du sujet), avec le soutien incongru et théâtral
d'une modification des environs, notre orateur planté, soudé au
meuble -se substituant à sa victime de façon saugrenue-
et au mouvement (désormais diffusément perceptible) des nappes
poudreuses qui gagnent l'embouchure du canal muet et déjà gorgé
de sable -décor à plat gavé de nos visages inquiets pour
tisser ses visages utiles de fiction- Celui qui me parlait fait taire un instant
son deuxième avatar .
Celui Qui me Parlait raille un instant la naïveté de trois anges jaloux qui voulurent un jour montrer à Dieu qu'ils étaient capables de lui ravir le chiffre des hommes ; trompés par la clémence de leur tuteur, mal renseignés, semble-t'il, par la Loi, ils y avaient cru déceler la marque d'une faiblesse, d'une minuscule mais suffisante béance laissée libre pour le combat ; apitoyé, les observant fouiller l'abdomen de l'un d'eux, Il ne les laissa pas en proie à leur seul désarroi : Il ne permit pas même que l'homme mourut de leurs manipulations salissantes.
Les anges, affolés
par la voix que Dieu avait prêté à ce corps vidé,
lui sectionnèrent la mâchoire inférieure. L'homme réclama
son estomac parce qu'il avait faim, l'intégralité de sa bouche
pour mâcher sa nourriture : et les anges incapables comprirent de quel
parti ils avaient été les victimes. La part de métamorphose
du monde que la voix de Dieu avait accordé aux hommes, jusqu'à
la perfectibilité de leur corps, n'avait pas encore distribué
sa mesure ; et les anges ignorants de leur véritable fonction, s'étaient
gonflés d'un pouvoir qu'ils estimaient légitime et proportionnel
à celui des hommes. Ce que les hommes eux-mêmes prirent pour un
jeu oublié dans les rouages, était en vérité la
seule et minuscule chance laissée à leur clairvoyance pour jouir
du mécanisme divin.
L'histoire de ces anges évoque,
dans la bouche de Celui qui me parlait, la pénurie d'un procès.
Il ne fait aucun doute que nous en soyons, ici, les accusés...
Court échantillonnage, sans
doute, pour singer notre arrogance, il développe devant nous un carnaval
de mises en formes, the show's going on...
TONk TONk TONk TONk TONk TONk TONk TONk TONk TONk
TONk ...
TONk ...
TONk !
(musique coquette, Scarlatti au galop)
Celui qui me parlait sait aussi qu'aucun des nombreux retranchements
(de mon incompréhension terrassée vers l'hospitalité de
mon corps -débordant malgré tout d'histoire chaleureuse
mais fautive, mon inépuisable irritante tenace tendance à l'intrusion
du souvenir comme une composante de ma chair elle-même) de son récit
devant l'auditoire, n'a en vérité d'importance : l'intégralité
de son récit sera la boucle d'une prophétie -qui est pour l'heure
déviée, rongée par des anecdotes- suivie de près
-ça nous pend au nez!- par le silence;
Mais qui, inévitablement, sera remise à nue
E)
elui
qui me parlait secoue les pans alourdis de sa robe pour en chasser les insectes
venus se nourrir à sa sueur, et voici ce que nous dit l'homme de l'anus:
"Ce qui soudait le
miroir occultant le ciel au sol, était la figure archaïque du Tenet,
carré dit aussi Rotas, flattant l'ignorance crasseuse par la stupéfaction
et la prétention aux Mystères Révélés, la
foi en bonbonnes, le cryptage systématique ; toute activité humaine,
chacun des borborygmes émis, les décisions encore praticables,
minuscules, les moindres absorptions de nourriture : palindromatique. Toute
chose fut soumise aux règles douteuses que quelques mystagogues peu scrupuleux
avaient édictées pour leurrer les dévots".
"Leurs activités, leurs borborygmes,
leurs décisions praticables, minuscules, les moindres ingestions de nourriture,
étaient enchaînés à la régularité de
l'architecture impensable de la Bête (elle-aussi, palindrome).
La limite répartissait aussi
les étoiles, les chiens, chaque exemple minéral... spéculairement
; ainsi, puisqu'il était devenu impératif pour le monde qu'il
s'accomplît dans cette partition indigente, tout homme allait être
soumis à l'annexion d'une approximation contemporaine de lui-même,
et de même tout bruissement végétal dut subir pour révélation
unique de sa réalité amnésique, une ubiquité maladroite:
module noirâtre anthropomorphe,
recroquevillé pour singer la mesure et l'outrance d'un homme, collé
au sommet de son crâne, indice d'une similitude suffisant à déterminer
un déplacement selon un autre déplacement ad libitum... L'identité
avait laissé place à l'approximation" .
"Malgré l'inconsistance
qui régissait l'affiliation d'un représentant informe et diffamant
pour chaque homme (pour reflet de ses directions affolées, pour les déambulations
de chaque homme, de ses entreprises abstruses, pour l'ambition de chaque homme),
ces derniers étaient en vérité indignes même de leur
supplice".
e
que présuppose l'intervention impromptue et régulière de
l'homme qui avait été choisi pour le rassemblement de nos attentions
dans une fracture décorative et encombrante du texte, (l'Homme du Panorama)
dans l'appel d'un retranchement (inévitablement une catastrophe nouvelle
pour la totalité de la fiction dont il figure une des moindres modulations)
est la mesure même du récit.
Meuble, sable et lui-même,
vont sans aucun doute être les instruments d'une révélation
autonome, sans mobile décisif... ou bien : ceci afin de plier notre
crédulité au goût solaire -arbitraire- pour LA DEPENSE de
Celui qui me parlait. En fait, la largesse somptuaire dispensée
par lui pour le texte que, de toutes façons, rien n'interromps.
"La cohésion
des mesures dont les hommes avaient été dépossédées
organisait entre les deux cieux une distance à l'image de la mesure ;
ils disaient eux-même: "une distance exacte entre ceux-ci dans l'espace",
et dans le temps qui ne permettait plus d'être battu à la mesure
des hommes (la seule mémoire, ôtée, leurs eût permis
de faire de l'enfouissement des anciennes liturgies les règles édifiant
la suivante) cette cohésion dessinait ce que les hommes prirent pour
le vide, mais qui était l'exacte représentation du vide -à
la même échelle-,tandis que le vide était sous leurs pieds:
Ceci se développa à posteriori : les hommes refusant de voir dans
le prestige de la Bête un règne absolu sur leur condition, lui
opposèrent, au sol, un miroir épousant toutes les étapes
de leurs migrations, un circuit qu'ils pensaient sans limite, pour chiffrer
leur mémoire neuve, foulée aux semelles."
"Ces figures, qui n'avaient rien
à envier en approximation à celles que le miroir de la Bête
leur infligeait, furent des objets de cajoleries constantes ; investies d'un
ordre guerrier qui, débarrassant les hommes de leurs ombres, devaient
aussi les préserver de la lumière qui gérait leur distribution
désordonnée: cette lumière, dont aucun des miroirs n'acceptait
de reflet, engageait la méfiance des hommes par son instabilité
; s'amenuisant au gré des battements de paupières, elle disparaissait
lorsque celles-ci se laissaient gouverner par le sommeil".
"Le nombre croissant des disparitions
de ces hommes aux reflets innombrables -selon leur degré de myopie- s'accompagnait
de la substitution de la pénombre à l'espace reclus entre les
deux miroirs".
"Les premiers hommes
qui avaient succombé au sacrifice de leur connaissance par la Bête,
ne purent pas trouver en la mort une forme supplémentaire d'extinction
: détenus entre deux miroirs afin que leur regard ne souille jamais rien
d'autre qu'eux-même, ces conjurés ignorants se persuadèrent
sans peine de ne subir que la faillite de leur liturgie seule : un mal nécessaire
issu de leurs voix mêlées avait produit cette lumière versatile,
selon eux ; les miroirs avaient été édifiés par
les hommes eux-même, et cette dépense architecturale religieuse
comblait la divinité imparfaite née malencontreusement de la cristallisation
de leurs chants ; morts, ils n'apercevaient plus les visages de la Bête,
et purent se conforter dans leurs croyances baroques".
"Ils instaurèrent le règne
des règles absurdes: ils se mirent à ne manger que des épices
sans viande, édifièrent leurs travées contre l'ordre vertical
à l'image de mollusques, leurs Bêtes se nourrirent de la Mesure
et devinrent indéchiffrables pour les hommes (ils les tenaient pour des
arbres), les femmes cachèrent tout ce qu'elles croyaient posséder
de précieux au fond de leur sexe, s'écorchant au moindre attouchement".
"Ils vouèrent même un
culte sournois à cette lumière moribonde afin qu'elle trahisse
son édification exemplaire (ils l'avaient investie d'une vie autonome,
l'imaginaient organique et douée de raison); à cette lumière
inconstante qu'ils soupçonnaient être la cristallisation de leurs
erreurs passées, afin qu'elle leur révélât sa véritable
substance (qu'ils désignèrent comme étant son identité...)".
"Inévitablement, l'agitation
indocile de ces conjurés planificateurs et politiques condamna l'espace
rassemblé par les deux miroirs à l'étouffement ; et leur
mort finit par épouser l'image silencieuse qu'ils lui avaient toujours
désignée pour contours".
"A Héliopolis, l'oubli est
le sexe par lequel meurt l'Ange du Principe."
Il eut été
inconvenant que l'homme (que seul le meuble nommait) ne perdît pas sa
consistance à l'énonciation interminable de sa perte écrite
dans l'organisme de sa race.
Seule, l'adhérence de la prophétie
et de ses saccades au décor, mouvant au gré de son rôle
martelé, l'avait préservé d'être dispersé
VERITABLEMENT; n'avait-il d'ailleurs pas fait illusion au cours d'une lutte
céleste contre trois anges?
On pouvait l'observer alors, s'assurant
ainsi de sa perpétuation, devenir à ma place la victime de l'homme
des couilles et des ovaires qui tenta de corrompre à nouveau la fluidité
de la révélation par des ravages qui la secondaient;
F)
sé
par le déploiement virulent des injonctions de ses prédécesseurs,
voici ce que nous dit l'homme des génitoires de Celui qui me parlait:
"Les maux dont je vais vous chiffrer
le désordre, ne se déployèrent pas consécutivement
à ceux dont les ravages vont ont déjà été
décrits : ceux-ci même, ne sont pas pliés aux règles
que la nature de l'énumération veut leur infliger : aucune soumission
à vos ressources d'enchaînement arithmétique, de concaténations,
ne leur est dictée, parce que leur architecture s'enchâsse dans
celle seule de votre langue imminente (la langue à venir); simultanés,
et impensables simultanément, ces fléaux ne prennent corps que
dans la terreur d'un homme d'avoir à les formuler".
"En voici l'origine:
Si les roches, les arêtes,
les escarpes, toutes, finirent par disparaître, s'érodant hâtivement
pour couvrir la terre du fruit de leur dissection par les yeux de la Bête,
pour obturer chaque faille, concourir à la planéité, étouffer
tout tracé fluvial, limant du monde les anfractuosités vives et
les saillies qui insufflèrent toute l'iconographie craintive des hommes,
se substituant aux alluvions, engorgeant le Nil avec un temple infini, et noyant
les temples sous le Nil, la production incontrôlable de poussière
et de sable n'en parut pas pour autant devoir s'amoindrir sous le coup d'une
économie Divine, tant le paysage des hommes aspirait à l'enfouissement".
" Les corps n'accumulèrent
plus de crasse, et rien ne vint plus les maculer car ils produisaient eux-même
sable et poussière (alimentèrent leur propre gangue de suffocation):
leurs pores se bouchèrent, n'assumant plus l'irrigation ni l'exsudation,
et leur peau n'eut plus d'autre grain que d'alluvions".
"Graduellement, cette salissure les
préservait de divulguer quoi que ce soit au jugement du miroir, elle
endommagea, puis opacifia leur ultime reflet...
Ils finirent par ne plus voir que celui du prélèvement des ruines
du monde, l'extrait, dont le premier nom impératif qu'ils eussent entendu
depuis longtemps signait le siècle de l'insulte:
RTHOX,
avec lequel s'achevait le règne des poudres, salpêtres, cendres,
pigments".
"Durant un siècle, la
proximité avait pour synonyme : l'assurance d'une molle tiédeur,
disons, la certitude réconfortante qu'offre l'immobilité -loin,
très loin du contour-, car le punctum remotum de tout homme était
rayé d'une ligne embrasée, où qu'ils se trouvât (les
champs de vision avaient pour horizon une barrière de flammes, et il
n'y avait plus qu'un seul mot pour LE FEU, L'INFINI, LA CENSURE et LA PERTE)
(reculant bien entendu au fur et à mesure qu'ils avançaient) -
ce feu était sans effet sur la chair des hommes, n'affectait que leur
sang ; celui-ci seul, favorable à l'agitation de ces morsures, bouillait
dans leurs veines".
(soulevant leur peau... s'immisçant
entre les cellules... chacune d'elles s'enrobait inévitablement... le
souffle du vent répétant en écho les cavités entre
leurs dents... les redoublant... ceci au point que l'assaut de leur corps, l'investissement
de leurs artères par des colonnes de flammes, les laissèrent finalement
engourdis, inertes, indécis).
"Sans doute ce siècle
pût-il être aussi celui de l'incrédulité : gorgés
de ces perfusions ardentes, doublés de volumes, nombre des hommes y voyaient
l'occasion inespérée d'une bamboche célébrée
pour ce qu'ils pensaient être leur propre lumière divine ; on vit
réapparaître encore de vieux cultes aberrants, grands anciens,
rose-croix universelle : ils saluaient sans cesse l'opportunité de l'ivresse
régnante et de sa genèse ambiguë, s'épuisant en allégresse
pour le mystère de son intrusion, neuve et inespérée dans
leur corps brûlant.
En hommage à ces illuminations
bienvenues on put voir dans leurs yeux, cônes, bâtonnets, la métaphore
effrayante de cet incendie. Des spectacles de massacres et d'énumérations,
où le rôle des hommes écartelés, celui des bourreaux,
celui des ustensiles ingénieusement voués à la crédulité
des victimes, TOUT tenu par la flamme, comme costumes"...
"Certains, se persuadant d'être
moins naïfs que leurs congénères enivrés d'une fièvre
figurative et bavarde qu'ils méprisaient, décidèrent d'organiser
leurs propres spectacles : afin de nuire à la souveraineté de
ceux des flammes, perpétuèrent leurs propres désastre et
vacarme.
Comme tous les autres, ils succombèrent à l'effervescence
du coeur ravagé,
du ravage."
"Rien ne distingue la nécessité d'un massacre de celle de le faire cesser... Ce siècle étouffé par la pénurie de quiétude qu'offraient les attaques lancinantes du feu, devait s'achever en
UX:
Les hommes en vinrent en voyant leur
nombre diminuer dangereusement, parce qu'il leur fallait la nuit se serrer encore
contre leur femme, à cette conclusion: , parce que ce jugement était
Celui de la lassitude plus que jamais Divine, il ne leur appartenait pas de
perpétrer ce salutaire génocide... La langue n'offrait-elle pas
un carrefour plus politique, et plus certainement Divin?"
"Un siècle de vents : inlassable
la justice improbable des balayages de toute habitation, inlassables les manigances
du courant aux trajectoires de calcul, inlassable effigie d'une douceur arrogante
qui ne tue rien, certes, mais transporte encore le goût moisi pour la
tuerie".
"Epiés par les sifflements
du vent, en alerte infinie devant l'inquisition inévitable de son enveloppe,
les hommes, dépossédés de leurs chuchotements, n'eurent
plus de secret pour les hommes".
"Ils retinrent le plus possible leur
souffle, car celui-ci une fois expulsé, provoquait des cataclysmes minuscules
ou sans échelle, selon les règles d'une arithmétique vissée
à leurs métaphores, déjà distribuée dans
la langue. Le déplacement d'un membre, un pianotement irrité,
étaient la source d'un chaos inimaginable. Un impératif pour l'option
de l'immobilité -dira le texte- mais... tout ici-bas n'est-il pas au
moins deux fois?"
"Ce que l'on n'entraperçoit
pas dans la langue qui est prescrite, rend toute
acquisition impossible , n'a pas de solution... Cette période
d'agitation environnante, perpétuelle sous la dictée des vents
continus, et c'était le siècle de la paralysie. Comme sous l'effet
d'une brutale mise à l'épreuve de l'altitude, leurs oreilles operculées
par un bourdonnement persistant leur infligaient une douleur sans trêve,
comme le papier qu'on déchire, plus profondément encore que la
peau, perméabilité absolue des muqueuses aux vents".
"Immobilisés, donc, ils s'asseyaient
la bouche ouverte (leurs images n'ayant jamais manqué, grand Dieu non,
pour illustrer cette béance qu'ils attribuent à leurs maladies)
attendant que les cadavres des petits animaux, les pollens, LE SEL (une livre
de monnaie) des rochers vinssent les alimenter ; une fois encore nourris du
cataclysme, sans autre opération de lutte que la persistante assurance
de n'en être pas les instigateurs, les hommes purent paisiblement permettre
de s'engouffrer en
ROTHOLEM, un siècle de nuages:
rendus stupides par
leurs propres corps que plus rien ne permettait de croire tempulaires, ou par
celui de leurs femmes dont l'ancienne rigidité avait emporté comme
un souffle le paganisme nécessaire au Principe de chair, l'intime considération
de chacun(e)s de leurs parti(e)s, de leurs membres, organes, était devenue
une connaissance mobile, fluctuante pour les hommes : inaptes au rassemblement,
gelés dans un état fébrile de dispersion anatomique (pour
la plaisanterie, je rapporte que l'un égorgea son dernier chien pour
mourir d'ennui et perdit le goût pour la chasse, un autre cessa de commettre
des meurtres pour être anonyme, un autre encore tua, sans doute pour être
chaste...)
S'insinuèrent peu à
peu, entre leurs projets et les étapes ralenties de la mobilisation de
leurs corps, disons, des nuées ;forçant la voie à cette
entreprise nécessaire (pour infléchir le hasard): formuler
le jeu des représentations pour ce corps actif, la fiction des membres
du nuage se substitua à toute activité".
. ..le voici absolument stupide sous l'effet des représentations,
car celles-ci accourent au moindre objet : scènes, la toile
idem, pour lui infliger le trajet d'une opération mentale inévitablement
comique, étouffée, qui ne rends la mort pensable que dans le corps
d'un mort, le ciel visible qu'en regard d'un tissu barbouillé de bleu.
Il mourra de faim s'il n'exporte pas son estomac hors de son ventre...
"L'infime pellicule
de mémoire résiduelle qui était le gage de leur regression
à un état impubère, les soumit à une image
vétuste du cosmos, aux enveloppes successives d'un oignon, tel qu'il
fut vénéré par un autre peuple du sable et de l'ennui ;
à genoux, fouraillant la terre dont la couleur ocrée qui maculait
leurs jambes n'était plus, pour eux, que l'un de ces innombrables cocons
qui opacifiaient le monde : l'ocre embrassait, dans leur confusion, un ocre
plus lointain, ou toute autre couleur, et le saccage archéologique de
ces sédimentations aussi infinies que les noms que leur distribuaient
la langue des hommes, dut les conduire à une mythologie faite de renversement
des fibres du temps et de l'espace, à partir de laquelle tout provient
de la soustraction d'un corps à son projet".
"L'anamorphose au miroir de son propre
corps... ou plutôt : dans ce miroir de l'emphase, de l'exagération
incroyable et de la confusion, la représentation d'une main détachant
une fleur, fut un meurtre commis par cette main. Et la représentation
d'un de ces meurtres a du se rendre, ligotée, au corps d'un nouveau médium
à son tour molletonné, une nouvelle exagération du monde
plié sur lui-même, s'accomplissant peut-être un jour, en
bout de course, dans le comportement d'un homme pour une Figure outrecuidante,
nouvelle, nuage inscrit, lui-aussi, au coeur de LA MESURE".
"Ce siècle de stabilité
craintive du décor, de la disparition des actes prémédités,
qui fut comblé par l'agitation la plus incoercible et la plus vaine des
hommes, ne devait pas autoriser que soit nommée la période suivante
;
étant bien entendu qu'il n'existe
pas de prédisposition imaginable à ce dont vous parle l'oracle,
l'enchaînement des abstractions (alignées pour nous sur le mode
touristique ou le ton d'instruction du fronton des temples), DOIT suivre, en
chemin, le réseau catastrophique des formes du récit prophétique,
d'une inintelligibilité grandissante...
INSYMBRIE
: fleurs pour un siècle".
Insufflons-lui alors la docile
fluidité de la figure, gémit l'homme des génitoires.
"Chaque affect pris corps dans
la figure ; ainsi, un homme souffrant d'une maladie accablante donnait, par
sa crainte et son terrassement conjugués aux ravages toujours produits
sur sa peau par ce mal, naissance à un animal -ou un outil- impensable,
inapproprié, dont les méfaits, l'allure (donnée ici pour
amorphe), la dénonciation (l'oracle lui-même), et la mesure,
avaient pour nom celui de cette maladie. L'animal -l'outil- assurait sur le
mode du roman la propagation de la maladie dont elle était la figure
; de même, la langue en chantier continu des hommes, les rires provoqués
par l'incompétence, les satellites contigus au sarcasme, à l'énervement,
délivrèrent un amoncellement d'objets portant leurs noms : la
majeure partie du temps inutilisables, incongrus, aux mécanismes toujours
bloqués, ces objets obstruaient les couloirs au passage des hommes, écorchaient
leurs pieds ;
Chez eux, ils étouffaient
de n'être plus la proie que de leurs intentions, d'être devenus
trop dociles, incapables de se déplacer sans heurter l'une de ces breloques.
Leur pauvre manque d'imagination... nombreux furent ceux qui périrent
sous un décor chargé de fleurs".
"Durant cette période,
les yeux des hommes s'alignèrent sur un processus végétal,
et à chaque saisie contemplative d'une chose sur laquelle ils se posaient
pour la première fois (ou pour la première fois contemplative),
d'autres yeux germaient de leur plénitude ; et chaque regard, pour peu
qu'il fut enclin à la jouissance dans la nouveauté, appesantissait
leur corps d'une masse nouvelle, rapidement intransportable."
L'homme issu des couilles de Celui
qui me parlait, essoufflé pour avoir usé, en le singeant, de l'exaspération
oratoire de Celui-ci, alors qu'il ne pouvait en manoeuvrer que le cinquième,
dut s'arrêter, haletant, net;
mais peu importait que s'exténuât ou prît fin ici une des
images les plus lointaines de la Bête,
car par la Bouche,
s'ouvrait le corps dénudé du Récit: