Transcription :
Marie-Valentine Martin
Relecture :
C. de Trogoff &
L.L. de Mars
Enquête sur le terrorisme, addendum
Ce texte est un addendum inédit à celui publié en mars 1980 par la revue Apostrophe (vacenquete.htm). Suit le questionnnaire fournit par la revue.
Texte sous copyleft. Tous les textes inédits transcrits par nos soins et avec l'accord de Monique Vachey sont sous Copyleft. Comme tels, ils sont soumis à la Licence Art Libre et reproductibles à votre guise pour peu que vous en respectiez les règles.
En rouge écriture manuscrite
MV
add. « 69 » n°3/4
mars
1980
Il y a quelque chose de nécessaire aussi dans la manière de se laisser porter (il faut savoir courir, voire laisser pourrir), suivre est alors entendre comme le contraire de dominer. Bien sûr il y a quelque chose à faire (accent sur quelque chose), différent de l'injonction à (ADD. 1979).
ADD.
sept 80 — encore trop de chantage dans ce IL Y A, trop de
culpabilité induite, de vieil universalisme. Il y a, c'est ce
qu'on ne sait pas dans ce qu'on croit, ce qu'on croit dans ce qu'on
ne sait pas, l'urgence racolant l'espoir, l'arbitraire des défis
la fraternité. Il
y a
préjuge l'imprévu dans la nouvelle (peut-être
nécessaire, en tout cas littéralement inévitable)
confusion (confusion « vivante » dont se fait le ciment
collectif). Pétainisme du rien faire ? une telle accusation
instituerait seulement leurs auteurs en collabos du possible. Neutre
= ni l'un ni l'autre, l'un & l'autre, et quelque chose qui arrive
où les uns ne reconnaissent plus leurs autres, et vice-versa,
et rien qui puisse relever à proprement parler de
contradictions. Terreur et morale, terreur morale tant qu'on
préconise. La séduction implique la terreur, qu'elle
nie en la rejouant sans cesse. Héroïsme cynique qui fait
de la beauté un moyen au lieu d'un but, resubstituant un faire
miroiter au faire valoir, remplaçant la politique généralisée
par l'invention esthétique des comportements individuels et
nationaux. La puissance de l'illusion au cœur
même de la réalité sociale. Car la séduction
est conquête, celle-ci ne se faisant jamais moyens. Il y
aurait, moins important ou emportant, moins poème du monde,
non pas séduire mais plaire, entre la séduction et
l'attention, la diversion et la crédibilité, sans piège
précis, entre le placebo et l'enjeu.
Le
dolorisme n'est pas une spécialité chrétienne.
Idée abjecte que la souffrance donne des droits, encore plus
abjecte qu'on va souffrir pour cautionner la vérité
d'une action. (Après ce qu'on a vécu = il leur faudrait
une bonne guerre = parce que nous luttons durement = etc).
Le
dolorisme est le compagnon indéfectible de l'activisme. Ceux
qui ne font rien n'auront que le droit de se taire. Praxis-Pathétique
autorisant la Parole, les Parleurs et naturellement le Parlable.
=
Cafouillage dactylographique.
Se
parer de ce dont on ne s'empare jamais.
Sinon
par la violence infligée aux autres.
Se
parer de ce qui va s'emparer de vous afin de ne pas subir
(douloureusement) la violence.
La
parure et la paroi, entre invention et massacre.
1-
« TERRORISMES » qu'est-ce que ce mot évoque pour
vous ?
2-
Que pensez-vous de l'acte terroriste en tant que stratégie
d'intervention politique ?
3-
Que faire d'un terroriste ?
4-
Quelle serait votre attitude, si vous étiez otage ?
5-
Quels sont pour vous les rapports entre l'art et le terrorisme ?
6-
Mettre des moustaches à la Joconde, est-ce un acte terroriste
? Soutenez votre point de vue.
7-
Y-a-t'il pour vous un terrorisme quotidien ?
8-
Quel(s) actes(s) terroriste(s) rêveriez-vous de faire ?
9-
Quel acte terroriste avez-vous déjà fait ?
10-
L'acte terroriste est-il un acte d'Espoir ou de Désespoir ?
11-
Quels éléments pouvez-vous nous apporter sur la
construction d'un portrait robot du terroriste ?
Moyen,
tout ce qui accepte de faire un instant le mort pour ne pas mourir.
Moment du jeu.
04/80.