QUELLE HEURE ÉTAIT-IL?
ou quand le district de Rennes se donne des frissons d'esthète

Le plus gros de l'investissement était bien entendu réservé à la communication (l'information, mais dois-je vraiment revenir là-dessus?), c'est-à dire la part costumière et citadine de tout événement : ainsi, sous la bannière gueularde de couillonnades typographiques et de fléchages bariolés issus d'un packaging playtools, les artistes devaient se ceinturer pour l'aide à la réalistation croquée d'avance par le racolage public. À une ou deux exception prêt, pour les installations frappées au coin de l'air du temps et placées dans les municipalités les plus en vue. Celle qui fut lauréée le fut, étrangement, dans la municipalité accueillant aussi le banquet de clôture, celle qui avait débloqué pour ce gadget le plus de fonds : c'était, en quelques sortes, une avance sur recette...
Mais il fallait tout de même jouer la comédie du jury et du jugement, ce qui fut fait.


Il y a toujours dans une assemblée d'ahuris un bavard qui pense en avoir dit beaucoup en vous rappelant que Céline s'appelait Destouches ou Stendhal Bayle; fliqueurs nés, ils vous balancent ces lieux communs avec des airs de dénonciateurs avisés d'escroquerie.
Ce sont les mêmes qui ne manquent pas de foutre obstinément
mon nom civil sur des papelards informatifs, voulant ignorer jusqu'au bout ce qui me fit séparer ma vie de travail sous le pseudonyme Le lièvre de mars de ma vie civile.
Cette pièce me permit, d'une certaine façon, d'enterrer officiellement le nom du père.