À l'occasion du festival d'Angoulême 2013, les éditions Hoochie Coochie sont invités à organiser une exposition rétrospective de leur travail ; me voilà donc convié à y participer, notamment dans la partie consacrée aux publications de livres, en tant qu'auteur de «Comment Betty vint au discours».
La perspective de foutre des planches de bande dessinée sur un mur me laisse généralement perplexe (rien d'étonnant qu'à fétichiser le labeur et la trace de papatte les dessinateurs de bandes dessinées se soient substitués aux peintres du dimanche comme figures de proue de l'apostolat artisanal); celle de présenter des planches en noir et blanc sans retouche à peu près du même format que le livre publié étant un mode d'exposition aussi paresseux qu'indéfendable, j'ai tenté d'apporter une réponse possible à la question : comment exposer la bande dessinée? (j'espère bien en trouver tôt ou tard quelques autres).
Pour cette exposition, j'ai décidé d'ouvrir une planche - la planche 28 (ci-contre à gauche) - au jeux des paperoles proustiennes, la gonflant non pas d'un paratexte mais, en quelque sorte, de parimages. J'ai simplement tiré sur les fils dépassant de la trame du récit et je les ai étendus en autant de commentaires visuels.
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