exposition à Alphagraph
(Rennes)
C. de Trogoff janvier 2006
À partir d'une série de photographies prises à
Londres en Avril 2005, je tente de mettre en scène les rapports
entre les différents modes de représentation iconographiques,
la place de chacun et leur relation à la notion illusoire
de vérité factuelle (celle de la perception sans média,
celle du «je crois ce que je vois»).
Dans cette perspective je confronte une photo ( grain apparent,
couleurs saturées accentuant l'artificialité du procédé)
à une oeuvre d'art d'un des musées londoniens (peinture
scannée — depuis un des modes de représentations:
le livre — et non prise en photo sur place, noir et blanc,
de grain affiné, lissant et éloignant la représentation
de sa matière). Ce qui m'amène à Londres
c'est l'oeuvre d'art ; ce chemin sera illustré par une bandelette
de vignettes photographiques aux couleurs altérées,
sortes de jalons.
Les oeuvres sont choisies parmi des oeuvres sacrées pour
l'illustration d'une parole qu'elles proposent, la représentation
d'un acte qui leur préexiste et qu'il leur faut transmettre.
En ceci se tisse le lien avec la parole du Christ (mais aussi
tout autre acte de parole cherchant à s'incarner, jusqu'à
l'image), son illustration (parce qu'elle est irreprésentable),
sa transmission.
C. de Trogoff
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