Automne
2000, huile sur toile, 150x150

Après, lire ce texte qui a été critique serait comme écheveler le cours du don. Echeveler au point d'y faire des nœuds.
Ca aurait été comme irrémédiablement froisser ces fils de soie, au point peut-être de les rompre, ces soies qui s'additionnent en lustre à la chevelure.

Je n'ai pas lu ce texte.
Ce texte envoyé par un ami qui n'a pas vu l'exposition que moi j'ai vue, n'a pas su retenir mon attention.
Je peux remercier cet ami, dont le geste m'a fait retrouver ce battement.
Dans la trame du fil.
Il y a ce battement de l'exposition.

Parfois, on ne voit pas l'horizon, en Bretagne.
Ailleurs, non plus, aussi.

Le même rythme ne peut pas dire tout.
Même le tout ne peut être dit par le rythme.

Par exemple, j'ai le rythme de Marguerite D., certains jours, dans le battement de ces jours-là.
Je regarde le rythme de Marguerite.

Comme je regarderais la fleur, comme je regarde maintenant la fleur, dans la trame du rythme de la musique que j'écoute maintenant.
Avec ce parfum là des odeurs.

Ce serait, par exemple, ces odeurs là:
Le parfum mélangé du pollen du lierre de la cour, avec ces abeilles le butinant, butinant leur propre bruit, avec l'odeur des crêpes du vendredi, qui se mêle à ce parfum là, sous forme de cette nuée de fumée, iridescente de la lumière par le temps qu'il fait, dans la cour, et par la porte ouverte de la maison.