Été
2001, huile sur toile, 150x150

Le retrait permet de presque tout garder à distance, et de laisser au fil le temps de se dérouler.

J'en ai conscience.
C'est là que je vois ce qui est accroché à ce fil.
C'est tout ce qui constitue, et qui provoque à la fois le retrait.
C'est ainsi que je regarde mieux presque tout.

Ce n'est pas un fil avec lequel on joue.
Ce n'est pas un fil pour s'amuser à y faire des nœuds. C'est ce fil qui apprend la patience de démêler, la patience des nœuds pour les défaire.

Ce fil, il faut le regarder.
Il faut le voir avec l'oubli de son oubli.

Comme l'horizon.

L'oubli que je dis est un battement.
C'est un battement de la continuité.
C'est la variation de la lumière par le temps, qu'il fait en Bretagne.
Les bateaux passent sur l'horizon, à l'unisson de la lumière, dans le même battement.

C'est le lendemain d'une peut-être rupture.

Hier, quelqu'un m'a envoyé un texte à propos d'une exposition que j'ai vu récemment.
J'ai aimé cette exposition.
J'ai aimé y être.
C'était au moment d'un battement.
Ce fut le temps d'un battement.
Dans le fait de l'exposition, dans ce mot, il y a le désir de battement.
Le désir consenti, par l'auteur, d'un battement.
Comme un fil tenu face à l'autre aussi.
Un autre qui regarde ce fil pour mieux presque tout considérer. Etre là maintenant dans le retrait.