Dans ces morceaux de musique électronique j’ai
utilisé le logiciel « Pro tools » et dans celui-ci
les plugins :
- time compression expansion (compression expansion rythmique)
- pitch shift (compression expansion rythmique + crescendo decrescendo
d’intervalles ou seulement crescendo decrescendo d’intervalles)
- inverses (objet sonore présenté à rebours)
Les matériaux sonores ont été pris dans des
morceaux connus (chansons, morceaux vocaux ou instrumentaux) ou
créés avec turbosynth.
"1974"
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matériel sonore : la chanson (i giardini di marzo (les jardins
de mars) de Lucio Battisti.
A l’écoute on devrait percevoir 5 phases de (ligne
montante-descendante) :
- 0"-22"
- 22"-1',22"
- 1',22"-2',34"
- 2',34"-3',44"
- 3',44"-fine
Dans la phase (3) (grâce au renversement d’une partie
du morceau) la voix et la musique de Battisti commence à
prendre corps et trouve sa solution dans la phase (4) avec les courtes
citations et le point culminant définitif à 3’24’’.
Si l’on écoute le morceau en pensant au point culminant
(3’24’’) comme la présentation de l’objet
sonore (la chanson de Battisti) dans toute son intégralité,
on devrait percevoir (à un autre niveau d’écoute)
une seule phase (montante-descendante)Les 2 extraits (pris dans
la phase (1)) décrivent une phase descendante et une phase
montante (obtenue avec l’inverse de la phase descendante)
de la première partie de la chanson soumise naturellement
aux divers procédés de (compression crescendo) (expansion
decrescendo) rythmique, d’intervalles, dynamique + leurs combinaisons.
"1970"
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- matériel sonore : son créés avec turbosynth
en utilisant le « noise » combiné avec «
filtre, spectral inv , pich inv »
- utilisation du « pan » dans « Pro tools »
pour créer un mouvement du son dans l’espace.
- le volume a beaucoup été utilisé pour enlever
et ajouter le « son en mouvement » de façon à
obtenir des « passages à bandes » de couleurs
diverses et des « passages à impulsion » qui
produisent un rythme caractéristique.
Les 2 types de « passages » se présentent «
séparés, intervertis, expansés, compressés,
en densité de tempos différents, etc ».
à l’écoute on devrait percevoir, en descendant
de la macro à la microforme, différents niveaux d’écoute
relatifs à 2 aspects (ligne ascendante-ligne descendante)
- : (0-3'11") (3'11"-fin).
- :en cassant la ligne montante (0-3'11") on peut percevoir:
(0-1'19")(1'19"-1'50")(1'50"-3'11")
en cassant la ligne descendante on peut percevoir: (3'11"-3'48")(3'48"-3'58")(3'58"-fin).
- :dans la cassure (0-1'19") on peut percevoir: (0-24")(24"-47")(47"-1'03")(1'03"-1'19")
- dans la cassure (1'50"-3'11") on peut percevoir: (1'50"-2'24")(2'24"-3'11")
- dans la cassure (3'11"-3'48") on peut percevoir: (3'11"-3'27")(3'27"-3'34")(3'34"-3'48")
- etc.
Cette cassure des deux lignes peut naturellement continuer jusqu’au
plus petit élément du morceau où on devrait
toujours retrouver les 2 mêmes aspects (ligne montante-ligne
descendante)
Dans les 2 extraits, on peut entendre les 2 types de passage (à
bandes et à impulsion)
"1111"
estratto
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matériel sonore : o fortuna dans le Carmina
burana de Orff
caractérisé à un « premier niveau »
d’écoute par 3 parties :
(1) « ligne descendante » (0-1',44") formée
par
- une partie du morceau compressée en une petite fraction
de temps (laquelle contient d’autres procédés
d’expansion compression de tous les paramètres musicaux)
qui continuera ostinato dans la deuxième partie également
avant de s’éteindre petit à petit dans un decrescendo
d’intensité.
- la même partie du morceau à rebours avec expansion
rythmique-d’intervalles
- les deux éléments sont assemblés avec divers
procédés d’expansion compression rythmique d’intervalles.
(2) « ligne ascendante» (1',44"-2',44") formée
par
‘une autre partie du morceau expansée qui est petit
à petit compressée autant rythmiquement qu’en
hauteur.
(3) « ligne descendante » 2',44"-fin) formée
par :
- point culminant du morceau duquel on obtient la solution de l’objet
sonore (la musique d’Orff)
Le début de cette troisième partie est caractérisé
par une utilisation du volume pour retirer et ajouter le «
son en mouvement » (créant des impulsions) de façon
à obtenir un rythme qui ne permette pas de reconnaître
complètement l’original.
De la macro à la micro structure on peut casser ces 3 lignes
en d’autres sous-lignes, créant d’autres niveaux
d’écoute.
dans les 2 extraits on peut écouter :
- la partie du morceau compressée en une petite fraction
de temps (à l’intérieur de laquelle il y a d’autres
compressions expansions) qui appartient à la première
ligne.
- début du point culminant de la troisième partie
dans lequel on utilise le volume pour retirer et ajouter le «
son en mouvement »
"1971"
estratto
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estratto
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brano
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matériel sonore : la chanson emozioni (émotions)
de Lucio Battisti texte de Giulio Mogol
du texte de Mogol (reporté ci-dessous) j’ai extrait
quelques passages (mis entre parenthèses) :
(note du traducteur : nous donnons une traduction littérale
à fin de compréhension du texte, sans prétendre
aucunement restituer le caractère poétique des paroles)
suivre de yeux
(un héron au-dessus du fleuve et puis)
(se retrouver à voler)
(et s’asseoir heureux
sur l’herbe) à écouter
(un subtil chagrin.
et la nuit dépasser du regard
la colline) pour découvrir
où le soleil va dormir
se demander pourquoi
quand la tristesse tombe
au fond du cœur.
comme la neige ne fait pas de bruit
et conduire comme un fou tous phares éteints
dans la nuit pour voir
si c’est vraiment si dur de mourir
et serrer les mains pour arrêter
quelque chose qui
est en moi
mais n’est pas dans ta tête…
tu ne peux pas comprendre
toi appelle-les si tu veux
des émotions
sortir dans la bruyère le matin
où on n’y voit pas à un pas devant soi
pour se retrouver soi-même.
parler du plus et du moins
comme un pêcheur
pendant des heures et des heures
pour ne pas sentir qu’à l’intérieur
quelque chose meurt…
et recouvrir de terre
une petite plante verte
espérant que puisse naître un jour
une rose rouge…
(et se battre avec un homme
juste parce qu’il a été un peu malpolis
sachant que ce qui brûle
ce ne sont pas les offenses
et fermer les yeux pour arrêter
quelque chose qui)
est en moi…
mais n’est pas dans ta tête
(tu ne peux pas comprendre
toi appelle-les si tu veux
des émotions)
un exemple d’écoute est le suivant : 6 lignes (toujours
en alternance « montante » «descendante »)
0-1'14" (ascendante) solo de guitare soumis à compression-expansion
1'14"-1'30" (descendante) solution du solo de guitare
1'30"-1'59" (ascendante)
1'59"-2'08" (descendante)
2' 08"-3'10"(ascendante)
3'10"-fine (descendante)
[etc]
La ligne ascendante ( 1'30"-1'59" ) peut être perçue
comme une ligne droite sans différence de niveau mais chaque
chose (même la plus stable) contient les 2 opposés
en elle-même.
Le point culminant également à (3'-10") peut
être perçu comme une ligne droite stable.
La partie de 2’08’’ à la fin n’est
autre que la chanson de Battisti (son en mouvement) avec diverses
lignes d’ombre remplacées par des passages élaboréd
(avec les différents procédés) de la même
chanson.
Dans les 2 extraits on peut écouter le solo de guitare soumis
à tous les procédés d’expansion compression
et sa résolution.
(traduit de l'italien par Antoine Bargel -
texte original ici)
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