Et bien voilà: je veux profiter
du répit qui m'est encore donné, parce que mon nom est
encore pratiquement inconnu, pour tout bousiller d'avance. On ne sait
jamais. Parce que s'il y a un risque, même infime, d'attirer la
sympathie toute protocolaire d'organismes ou de zozos que je réprouve,
je ne veux pas le courir.
Je préfère foutre en l'air toute espèce de chance
de gagner ma vie avec mon boulot, me fermer les trois quarts des portes
de salles de concerts ou de galeries d'expo que de perdre dix secondes
de ma vie à rougir d'une conversation. Je travaillerai plus volontiers
dans une merde noire avec des types que j'aime profondément que
dans l'opulence avec des têtes de noeud.
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