Entre-temps, Philippe De Jonckheere, 1998.





Après le travail de nuit, je rentrai dans mon appartement aux premières lueurs du jour. Bien souvent j'épiais les petits progrès du jour rampant sur les murs et trouvant ce menu spectacle très apaisant, j'en fis mon somnifère, m'endormant avec douceur.

Les choses, hélas, tourneront mal un matin. Toujours allongé fixant avec gourmandise la caresse de la première lumière mordre le mur blanc de plus en plus fort, attiré par ce spectacle comme le papillon nocturne l'est par l'ampoule électrique létale, je resistai au sommeil par plaisir de mes yeux. Pour en avoir trop longtemps reporté la venue je ne parvenais pas à trouver le sommeil désormais compromis par le plein jour qui rentrait maintenant par toutes les fenêtres.

« Entre-temps... »

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