Donner le ton est née, comme pas mal
de mes pièces sonores, d'une opportunité. De deux opportunités,
en fait :
la rencontre avec le brillant saxophoniste François Coquet pour
qui cette pièce a été écrite, et la certitude de pouvoir la jouer
en concert dans d'excellentes conditions (festival Artbag 2002).
Une pièce inscrite dans la lignée de ce que j'appelerais
le «punk méticuleux» (notion approximative échafaudée
pour définir la formation Élémarsons),
hargneuse, bavarde, construite en dépit du bon sens, et peaufinée
néanmoins avec une maniaquerie d'autiste*. La forme concertante
autorisait les plus amusantes parodies du dialogue, les paraphrases,
les contresens sonores ou sémantiques, les unissons ou les fractures.
Ma méconnaissance complète de l'instrument, le
saxophone, me lâchait en plein inconnu avec l'excitante joie qui
découle de son arpentage.
Pour ne pas être trop largué, je décidais de
camper la pièce sur les bases d'un travail qui m'est un peu
plus familier : une ossature acousmatique de neuf bandes dont
la longueur permet une utilisation variable et une relative souplesse
d'interprétation.
* Une promenade photographique
de la genèse de la pièce à la réalisation
du disque est consultable i ci.
** Licence
Art Libre : une version de cette licence qui vous autorise
à copier et modifier librement Donner le ton est
disponible ici.
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