«Sept expositions qui n'auront pas lieu à la galerie Rapinel» - L.L. de Mars - avril 2006 / 02
L.L. de Mars à la galerie Rapinel 2006 L.L. de Mars à la galerie Rapinel 2006

Alors, il s'agit d'inventer des méthodes, des agencements, des prospectives susceptibles de déplier ce qui paraissait compact, d'ouvrir les définitions et les territoires les plus apparemment clos à leur propre critique : car si l'institution se donne pour critique — et pour auto-critique également, vague composante de son étendue infinie — on est d'autant moins obligé de la croire qu'on se donne pour objectif d'en critiquer la critique, c'est-à dire de rendre visibles ses règles implicites, ses interdits courtois, faire tout ce qui écorcherait la prétention institutionnelle à ranger d'avance l'inconnu dans l'armoire à remplir des connus en souffrance...
Ce qui ne signifie absolument pas que ce soit toujours possible (il y a des structures institutionnelles qui font abdiquer toute plasticité interne en moulant le reste du monde dans la mort en creux), mais que toute situation mérite au moins un examen de ses singularités, de ses conditions particulières de formation, d'apparition et surtout d'animation.
Avant de la geler par prudence dans des observations, des conclusions préallables — ce qui équivaudrait à ne plus la penser du tout — il y a toujours moyen non pas de la saisir, mais d'en saisir les sujets qui la traversent, l'animent un moment, pour en éprouver — et peut-être en altérer — l'essentielle inhumanité fonctionnelle.

L.L. de Mars à la galerie Rapinel 2006 L.L. de Mars à la galerie Rapinel 2006

 

l.l. de mars, lldemars, exposition, bazouges-la-perouse, galerie rapinel, art, contemporain, dessin, graphisme, installation, projet, esquisse, politique