À l'exception de la dernière d'entre
elles («On
n'est jamais si bien servi que par moi - une anatomie subjective»),
ces séries d'infographies sont des productions expérimentales
plus ou moins achevées, réalisées sur des Amiga
500 et 2000; ce détail technique serait sans grande
importance s'il n'avait pas été aussi déterminant
à la fois dans mon engouement et dans ma décision,
quelques années plus tard, de lâcher l'infographie;
en effet, tant qu'il s'agissait de travailler dans le cadre très
serré de palettes de 16 couleurs maximum pour une définition
de 640x512 pixels, avec des outils puissants pour l'époque
mais nettement rudimentaires, le travail infographique représentait
une sorte de pari permanent: il obligeait à des inventions
continues à la fois plastiques et techniques pour répondre
à la rudesse de l'outillage, à des inconnues pleines
de surprises, à une contrariété délicieuse
de mes plans, bref, me plaçant dans les dispositions de pensée
projective et de méthode prospective que j'aime tant dans
la gravure.
Cet aspect simultamément brutal (bricoleur) et intellectuel
me satisfaisait si pleinement que lorsque je dûs faire l'acquisition
d'un PC en 1995 pour des raisons pratiques et que je découvris
où, entre temps, en était arrivé logiciels
et cartes graphiques, j'abandonnai assez rapidement l'infographie:
sous cette forme, l'infographie ne m'apportait rien de plus au fond
que le collage tel que je le pratiquais déjà, et je
ne pouvais plus faire semblant de croire en l'impérativité
de mes obstacles habituels pour continuer le jeu. Je la rejetai
donc momentanément, en attendant que me vienne un projet
adapté à ces nouvelles donnes.
Le support de production original étant électronique
et la résolution faible, j'ai décidé, même
si au bout du compte les images qui en résultent sont un
peu plus lourdes que de coutume, de les laisser dans l'état
en ne changeant que le format IFF en PNG. Ne soyez donc pas étonnés
si certaines de ces images font une cinquantaine de ko.
J'ai aussi décidé de ne pratiquement pas faire de
tri : suivant l'espèce de refus hiérarchique qui me
fit faire de même pour mes textes — que, de toute façon,
je trouve aujourd'hui tous également mauvais — j'archive
ici tout ce qui a concouru, à sa manière, à
rendre un jour le reste possible. Il est même plus que probable
que dans ces esquisses on trouve de quoi éclairer des choix
actuels, qu'on y voie des pans entiers aujourd'hui recyclés
dans des peintures, textes, musiques...
- Slide Crux (Colloque des oiseaux) - Pour le festival
d'Art Contemporain Acte ( session II), un double slide-show
pour deux ordinateurs en vis-à-vis. Esquisses de recherche
sur l'iconographie chrétienne, qui a abouti un jour au
géopoème Trouer.
- Portraits - Amis de l'époque, désormais
habitués du Terrier : Le boucher Pollock (Julien
Demarc), Laurent
Pinon, Eraserhead (F.
Lawrence), Rozenn
Eon .
- Vanités - Vanités
- More Opera - L'opera
électronique More était une sorte de
croisade sonore burlesque contre la techno naissante (essayez
d'imaginer comment un auditeur de Parmegiani et de Chion a pu
recevoir au tout début des années 90 cette paresseuse
sarabande binaire et son club de conneauds hypnotiques...); sur
scène étaient projetées images fixes et animations
dont voici quelques rescapées.
- Paravents M. - Quatre projets de paravents réalisés
à base d'images fractales.
- Archéologies - Timgad, Ephèse.
- Entomologies - bugs
- Urbaines - Série connexeà celles des
collages consacrés au Troisième Reich.
- RGB - Série de travaux sur les modes de digitalisation
(trois passages nécessaires pour une image couleur)
- On n'est jamais si bien servi que par moi - Une anatomie
subjective - Projet pour un ouvrage d'auto-dissection complet,
en hommage à Zumbo.
- Transit II. Série de huit dessins infographiques faite
en regard de Transit (peinturres-commentaires du
travail de Emmanuelle Le Paugam)
- Provisoire. Triptyque infographique à télécharger
au format d'imrpession
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