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![]() Ces carnets sont à ma pratique artistique ce que mon fouillis d'archives et de notes sur papier, disquettes et bandes magnétiques enregistrées sont à mon travail d'écrivain : non seulement la perpétuation par une attitude descriptive, contemplative, disons naturaliste, des bases académiques nécessaires à un travail de recherche (je n'évoque mon travail qu'en termes technologiques), mais aussi le sens, selon moi de toute production de métaphores : c'est dans la percussion entre le réel (percussion sur laquelle il n'y a rien à dire) et le vrai (je dirais visage de la nécessité de donner au monde un sens, théologique, ontologique), que se dessine la réalité (un réel moralisé, métaphorisé, désormais habitable), à laquelle l'artiste peut proposer — le plus souvent opposer — sa vérité. De même que je soumets volontier au public parmi les oeuvres le petit foutoir de mes banques fabriquantes, la présentation des croquis permet de rompre, en quelque sorte, avec les fariboles des secrets de cuisine. |
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CARTOGRAPHIES-FICTIONS
(LES ROUTES D'ELDORADO) Extrait du texte de rpésentation générale : ces différentes séries, chaînées ici dans une parodie de livre de voyage, représentent la plus grande partie de mon travail depuis 1993, date de la réalisation du premier Carnet de route, qui allait servir de matrice expérimentale des Géographies-fiction aux Grands Timbres d'Eldorado, en passant par les Cibolà est une île et les cartes à découper-la destination est à l'intérieur. Si mon dégoût du voyage et mon mépris des voyageurs de toute espèce (aventuriers comme touristes) a été, je l'avoue, à la base de ces premières cartes (bricolages de littoraux fictifs à l'aide de tampons d'écoliers "Jura", "Vosges", "Massif central" et "Pyrénées"), les séries s'enchaînent depuis comme une longue métaphore filée de l'atelier et du travail isolé du peintre. Questionnement de la prétendue universalité de l'image, sa transportabilité, simulacres de l'élévation topographique par la couche ET la signalétique des couches, réévaluation, ici-encore, de l'échelle de l'oeuvre et de ses représentations, héroïsme et bavardage, politique de l'immobilité. |
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J'ai englobé sous ce titre plusieurs séries de travaux qui recouvrent:
Étrangement, la question du collage entretient toujours la confusion entre son sens technologique et ses conséquences sémantiques (voir aussi sur ce site les propositions d'Olivia Blondel). Plus exactement, il est toujours question de la colle elle-même (que vois-t-on au juste? Un puzzle est plat. Mais le relief n'est pas un signe; on parle toujours de collage en infographie, par exemple). Pratiquement, mes collages ne sont jamais arrêtés (au collage), mais réhaussés (on pourrait continuer l'analogie en disant commentés) par la pratique du peintre, simulant ici un rôle de non-collage. |
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Cette série de livres cuttérisés
emprunte plus ou moins aux méthodes de caviardage de Michel Vachey,
à qui elles sont un hommage vaguement religieux. |
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ACRYLIQUE EN COUCHE (peinture de peintre)
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Depuis 1996, Web-Art et oeuvres numériques
: si le texte précédent, écrit en 1996, ne pourrait
sérieusement déplorer aujourd'hui les mêmes lacunes
théoriques des arts informatiques (largement équipés
depuis de revues, thèses, ateliers, lieux spécifiques d'exposition),
il résume en gros assez bien mon rapport aux arts numériques
en général. |