Ekphrasis b.
Gloire coloniale par Willem
par L.L. de Mars
Ce sont trois cases, d’égale largeur, sur une bande, d’un quasi carré chacune un peu moins haut d’un huitième. Les textes, écrits en lettres capitales au feutre régulier, sont hors-case, dans les parties supérieures, ce qui réduit à chaque fois d’autant les cases dans leur hauteur.
Dans la première case, un couple hétérosexuel, coupé à la moitié de l’humérus : l’homme de dos, en veste et chapeau — dont on ne voit que l’aile par-dessous —, à gauche de la case, coupé par le bord gauche à son tiers, tourne son visage vers la droite, visage de profil, et regarde légèrement vers le bas la femme qui est face à lui, décrochée vers la droite de la case. La bouche de l’homme est déformée par un rictus souriant carré, lèvre inférieure proéminente, pommette haute et luisant, sourcil décroché, épais, carré. Légèrement sur son épaule droite, un peu au-dessous, se tient la main largement écartée de la femme, à l’avant-plan. Ses épaules sont découvertes par un frou-frou de fourrure rondouillardement dessinée. Sa coupe de cheveux est celle de Marilyn, ses narines à peine esquissées, yeux rieurs sans pupille en lunules ciliées, sa bouche souriant largement, sans plis aux commissures. Arrière-plan géométrique coupant d’une ligne le fond en deux dans la largeur, partie horizontale noire de plafond à droite. Dans la deuxième case, ils baisent. On ne voit, en bas, orienté tête à gauche, que le dos rond de l’homme qui couvre la femme en missionaire, de profil, bout de fesses, début de cuisse. D’elle on ne voit que les deux jambes jetées autour de lui, la première à l’avant plan au milieu de la case, à peine pliée au genoux, la seconde plus à gauche de la case, pliée à 100°.
Dans la troisième case, de profil, un divan à un seul accoudoir — placé à droite —, en son entier, rond, pieds dégagés, marqué d’un seul pli à sa base. Devant lui, au sol, légèrement plus à droite que le mi- lieu, une bouteille vide debout. Sur le divan, un homme en costume et chaussures allongé, la tête sur l’accoudoir, le canotier rabattu sur le visage, les mains jointes sur le thorax, complètement de profil, seule la pointe de la deuxième chaussure apparaissant derrière la première. Les hors-cases des textes dégagent un quart de la case 1, un septième de la case 2, un quart de la dernière.
ekphrasis b. — par Pierre Ferrero
ekphrasis b. — par Alexandra Achard
ekphrasis b. — par Sébastien Lumineau
ekphrasis b. — par C. de Trogoff