Les essais |
TEXTES |
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Ce qui fait poème dans le langage ou pas (radio) Simulation(s) par Jean-François Savang Une des observations les plus originales du Cut-Up, par notre spécialiste du sujet... De quoi parle-t-on quand on lit? entretien Tugny/De Mars La lecture publique serait un passe-temps de société comme un autre si elle ne se prétendait pas activité littéraire: en quoi l'oralisation d'un texte est-elle ruine et contresens de l'acte d'écrire?... Morale du cut-up par Christian Prigent La pratique du Cut-Up de Gysin et Burroughs, questionnée par un écrivain dont il fut l'outillage parmi d'autres choses... L'intelligence infirme par Rozenn Eon Ayant travaillé un été dans un centre de vacances pour handicapés mentaux -essentiellement des trisomiques- l'auteur brosse un portrait d'une des formes perverses de la "bienveillance"... Monte Carlo par Jean-François Savang Les nouvelles approches scientifiques sont productrices de nouvelles formes du Monde, d'un nouveau réseau de questions à lui poser; la fiction -la littérature- peut-elle trouver dans ces nouvelles modélisation un terrain à exploiter?... Ramages dans une allée par Michel Vachey Les éditeurs, quand ils croient avoir affaire à un classique -Balzac- passent à côté de leur modernité et publient n'importe quoi, prenant ce qu'ils ne comprennent pas pour des coquetteries sans importance... Enquête sur le terrorisme par Michel Vachey Court essai sur le sens du mot terrorisme lorsqu'il avoisine le mot intellectuel... Montels, Dôme: l'écriture et la nébuleuse par L.L. de Mars Les avant-gardes littéraires haïssent le bourgeois, mais il sembleraient qu'elles en aiment les breloques et les dorures : strass et formalisme, méfions-nous de l'éloge du babillage... License Art Libre version 1.1 par [Copyleft Attitude] La raison essentielle de cette Licence Art Libre : promouvoir et protéger des pratiques artistiques libérées des seules règles de l'économie de marché. Bank-Writing
& Cut-Stories Relevé d'esquisses par L.L. de Mars "Sur le pygmalion", "La lecture publique", "Sado-masochisme", "enfantement", "La fille et l'église", "Le terrorisme d'Etat", quelques notes... Température
Dans le cadre par L.L. De Mars Il semblerait que ce qui distingue radicalement la photographie des autres arts plastiques n'ait toujours pas été clairement établi, et cette distinction ne naîtra que si l'on se détourne de ses objets pour s'attacher à la scénographie de la prise de vue. Le comique et son rapport à la liberté d'expression par Raphaël Edelman [...] Or, le philosophe se fait généralement une vertu d’aborder avec sérieux la question de l’illusion. A cette attitude correspond le style de l’essai, dont le sérieux consiste, par principe, à repousser au plus loin la fiction en lui refusant une valeur philosophique. Il y a donc une analogie entre le rapport de l’essai à la fiction et celui de la philosophie au comique. Ce rapport est-il nécessairement un rapport d’opposition ? Le philosophe ne pourrait-il pas également dénoncer les limites du sérieux et la vertu cognitive du comique ? Ne pourrait-il pas souligner la complémentarité entre le sérieux et le comique ? Le
rire et la colère Politique de l'art 2.2 par L.L. de Mars « L'art ne répond pas à un besoin de formuler le connu : c'est en tant qu'il crée des situations (des lieux, nous dit Didi-Huberman), des conditions, des propositions inconnues, qu'il se distingue des autres activités humaines et qu'il révèle sa fonction proprement critique, sa nature violemment politique. » |
Malaise
dans l'élocution Le PrOblEME du pRoBLeme par Jean-François Savang Troisième approche offerte par un des écrivains les plus prolifiques du Terrier sur la lecture publique, troisième voie possible entre Christian Prigent et L.L. De Mars... De l'humour libéral ou l'invention de l'idiot moderne par L.L. De Mars L'ironie, système intellectuel solitaire mettant salutairement en péril les mythologies du bonheur et du progressisme, est devenue au 20ème siècle la forme d'humour sans danger du même bonheur refusant d'avouer sa morbide complaisance: le second degré, ou kitsch communicationnel... L'impertinence par Raphaël Edelman Deuxième volet du colloque sur l'humour libéral, ce texte tente d'établir une clarification méthodique des outils conceptuels manipulés lors de la première séance du colloque De l'humour libéral. Hic & nunc par Jean-François Savang Il est inévitable que la prolifération des signes normatifs s'accompagne d'une normalisation et d'une égale prolifération des sémiotiques pour serrer plus violemment encore le cadre du discours social et institutionnel. L'expression artistique est-elle perméable à cette tyrannie du signe? Un artiste peut-il travailler avec l'institution? Non. par L.L. De Mars « Le modèle communiquant veut s'imaginer, par un idéal de transparence des échanges, susceptible de rendre impossible l'horreur en lui coupant toujours l'herbe sous les pieds. De l'horreur, il ne sera plus que le réseau de déplacement ; sa transparence et son efficacité transactionnelle le laveront du soupçon de faire naître l'horreur. Il se livrera clé en main avec sa critique, puisqu'il est la critique absolue intégrée. Mais l'horreur, c'est la formulation de la transparence par des instances qui ne se fondent que sur l'opacité, comme son mythe fondateur se fondit sur l'amnésie obligatoire de l'échec historique.» L.L.de Mars Créature par Raphaël Edelman « Le titre d'auteur témoigne de la reconnaissance envers une personne qui a mis un bien à notre disposition, lequel pourra servir à produire de nouveaux biens. Un artiste, lui, n'a pas droit à une telle reconnaissance, car ceux qui observeront sa création devront se plier à elle plutôt que de la plier à eux. Le paradoxe de l'artiste peut alors être formulé de la façon suivante : un artiste, pour être créateur et être à l'origine de son innovation, doit jouir de tous les droits pour cela. Or l'artiste ne bénéficie de son droit de créer que s'il remplit certains devoirs pour être reconnu comme auteur. Donc l'artiste, pour créer, doit produire et obéir aux exigences de l'intérêt commun. Par conséquent, il n'est créateur que s'il est producteur, c'est-à-dire qu'il n'invente que s'il obéit. À travers ce compromis, l'artiste perd inévitablement une partie de sa capacité d'innover laquelle ne répond naturellement pas à un devoir, à un souhait collectif. » R.E. L'institution
«Art» Critique et tactique par Jean-François Savang Deuxième texte de J.F.S pour le colloque « L'art est social d'impliquer la problématisation du sujet et de la société par l'activité des oeuvres. En faisant de l'inconnu l'épreuve théorique, d'une pratique d'ensemble du sujet et de la société, l'art défait donc la société telle qu'elle est, en ouvrant sa perspective au questionnement et à la critique. Tout en bouleversant la perception d'un monde connu, l'oeuvre d'art implique la transformation des moyens pour le penser, dans et par le langage. Transformation de la société par le langage qui se poursuit continûment à l'invention du sujet.» J.F.S. L'espérance scientifique par Raphaël Edelman Outre la méthode rigoureuse de la science, son objet est spécifique. C’est l’être en soi immobile des choses distinct de l’apparence pour soi. Aujourd’hui nous dirions plutôt que tout, surtout ce qui est matériel, est objet de science, celle-ci n’étant avant tout qu’une méthode. La science doit surtout obéir à certains principes méthodologiques, comme la cohérence, la correspondance, des énoncés clairs et simples, fixes et sans parti pris. Mais les épistémologues peinent à trouver un principe unique de la science et sont réduits à dégager plusieurs traits distinctifs... Abus de pousière v.s. Éternel transitoire par L.L. de Mars Texte publié dans Jade 5635U « Bande dessinée et modernité... On a attendu si longtemps, de ce milieu si réactionnaire, qu'il se penche comme il le fait en ce moment sur sa modernité, que ses auteurs prennent en charge la critique de ses modes d'apparition, de production ; nous devrions être enthousiastes de voir fleurir les projets critiques, éditoriaux, de ne plus voir éclore dans l'isolement le plus complet des oeuvres soucieuses de se donner visiblement aux ambitions de la modernité ; mais j'ai bien peur qu'une vassalité chasse l'autre, que la tutelle de la marchandise passe le témoin à celle de l'histoire.» |